Dernière mise à jour à 08h35 le 19/02
Le ministère chinois des Affaires étrangères a rejeté lundi la position des Etats-Unis concernant Huawei, indiquant que la Chine espérait voir tous les pays respecter le principe de concurrence équitable et sauvegarder conjointement un environnement de marché juste et non discriminatoire.
Selon certaines informations, le vice-président américain Mike Pence a averti ses alliés de prendre au sérieux "la menace" posée par l'entreprise chinoise Huawei s'ils cherchent des partenaires pour construire l'infrastructure de la 5G mobile. Il a fait ces remarques samedi lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.
Les informations ont également indiqué que certains responsables américains avaient invoqué qu'en vertu de la loi nationale sur le renseignement de la Chine, les entreprises telles que Huawei ou ZTE pourraient être obligées de transférer des données ou avoir accès au renseignement chinois.
"Il s'agit d'une mauvaise compréhension et d'une interprétation partiale des lois chinoises concernées", a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang lors d'un point de presse.
La loi nationale sur le renseignement de la Chine stipule non seulement les obligations des organisations et des citoyens de soutenir le travail du renseignement national dans le cadre du droit chinois, mais stipule aussi que le renseignement d'Etat doit adhérer aux lois, respecter et protéger les droits de l'homme, et sauvegarder les droits et les intérêts des individus et des organisations, a indiqué M. Geng.
Il a souligné que d'autres lois chinoises avaient également de nombreuses provisions pour protéger les droits et intérêts légitimes des citoyens et des organisations, y compris la sécurité des données et la vie privée. Ces règles s'appliquent également au travail du renseignement national.
"La partie américaine doit les comprendre de manière globale et objective, et ne doit pas faire d'interprétations fausses et partiales", a déclaré M. Geng.
Il a ajouté qu'utiliser la législation afin de maintenir la sécurité nationale et d'exiger des organisations et des individus de coopérer avec le travail sur le renseignement national était une pratique acceptée dans le monde entier.