Dernière mise à jour à 08h12 le 08/03
Les principales politiques socio-économiques définies lors des Deux Sessions en cours de la Chine sont "très opportunes et bien accueillies", alors que l'économie mondiale "entre de nouveau dans une période d'incertitude", a déclaré mercredi un expert américain sur la Chine.
Les Deux Sessions désignent la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN), organe législatif suprême de la Chine, et celle du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), organe consultatif suprême de la Chine.
"J'ai constaté un objectif triple et intégré lors de la réunion des Deux Sessions cette année", a indiqué à Xinhua Sourabh Gupta, chercheur à l'Institut d'études Chine-Etats-Unis de Washington, dans une interview écrite. "L'objectif global est essentiellement socio-économique."
Selon lui, les trois piliers sont gagner la bataille cruciale contre la pauvreté, stabiliser la macro-économie sans recourir à d'anciennes politiques centrées sur la relance, et concevoir et mettre en œuvre de nouveaux moteurs internes permettant de transformer structurellement l'économie chinoise en un modèle de croissance de haute qualité.
En présentant le rapport de travail du gouvernement lors de la cérémonie d'ouverture de la session annuelle de l'APN tenue ce mardi, le Premier ministre chinois Li Keqiang a promis que Beijing ne recourrait pas à une relance économique massive.
Dans ce rapport, la Chine a établi pour 2019 un objectif de croissance du PIB de 6% à 6,5% et a promis de réduire sa population rurale pauvre de plus de 10 millions au cours de la même année.
Le pays entend également assouplir davantage les contrôles sur l'accès aux marchés, raccourcir la liste noire des investissements étrangers et permettre aux entreprises à capitaux entièrement étrangers d'opérer dans plus de secteurs.
M. Gupta a souligné que les fortes relances guidées par les investissements en Chine, notamment après la crise financière mondiale de 2008-2009, avaient conduit à une croissance robuste, mais que l'accent avait maintenant changé.
"Alors que l'économie mondiale entre à nouveau dans une période d'incertitude, il est actuellement nécessaire de gérer simultanément les obstacles économiques avec des politiques globales prudentes de stabilisation de la demande, tout en poursuivant systématiquement le nouveau cycle d'ouverture et de réformes structurelles", a-t-il estimé.