Dernière mise à jour à 09h04 le 15/07
La Chine a exhorté vendredi le Canada à libérer immédiatement Meng Wanzhou, directrice financière de l'entreprise technologique chinoise Huawei.
Selon les médias, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a déclaré que le Canada avait arrêté Mme Meng conformément au traité bilatéral d'extradition entre le Canada et les Etats-Unis sur la base de l'état de droit, sans ingérence politique.
"La Chine déplore les remarques erronées faites récemment par des fonctionnaires canadiens sur le cas de Mme Meng et les relations sino-canadiennes", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Geng Shuang, lors d'un point presse, ajoutant que la position de la Chine sur la question restait claire et solide.
"L'utilisation abusive du traité bilatéral d'extradition entre les Etats-Unis et le Canada et les mesures obligatoires imposées arbitrairement à une citoyenne chinoise constituent une violation grave de ses droits et intérêts légitimes", a souligné M. Geng, qualifiant l'affaire Meng de grave incident politique.
Selon le porte-parole, depuis un certain temps, des voix objectives et impartiales s'élèvent au Canada sur la question, mais la partie canadienne fait la sourde oreille, restant fixée sur sa position.
"Nous exhortons la partie canadienne à sérieusement prendre en compte la préoccupation de la Chine, à corriger ses erreurs, à libérer Mme Meng immédiatement et à la laisser rentrer chez elle saine et sauve", a-t-il dit.
Mme Meng a été arrêtée le 1er décembre 2018 à l'aéroport international de Vancouver à la demande des Etats-Unis, qui cherchent à la faire extrader pour fraude. Mme Meng et Huawei ont nié à plusieurs reprises avoir commis le moindre délit.