Dernière mise à jour à 09h56 le 12/07
La Chambre de commerce et d'industrie française de Paris Île-de-France a publié un rapport intitulé « Les nouvelles Routes de la Soie et les entreprises françaises engagées dans une coopétition logique ».
Le terme « Coopétition » est un mot inventé pour désigner une compétition amicale, bénéfique pour les deux parties. Le rapport de 18 pages est complet et présente une présentation, une analyse et un décodage du projet chinois à portée internationale, l'initiative « Une Ceinture, une Route », conseillant également les entrepreneurs français.
Le rapport décrit cette initiative comme ayant trois voies bénéfiques : d'abord, la voie maritime, qui favorise les échanges économiques et commerciaux entre les différents continents en réduisant les coûts et la durée des transports. Ensuite, elle offre également un itinéraire ferroviaire qui aide au développement des infrastructures et des services logistiques. Et enfin, une voie numérique qui vise à créer un marché numérique partagé.
Le rapport indique qu'il s'agit pour les pays occidentaux d'une opportunité de moderniser leurs infrastructures ou même de développer des réseaux numériques à un moment où les pays européens ne disposent pas nécessairement des moyens financiers pour financer des projets d'infrastructure majeurs.
Selon la CCI Paris Île-de-France, cette initiative est également un levier de croissance économique générale pour les entreprises françaises : elle facilite les échanges et offre un avantage concurrentiel pour l'accès aux marchés des partenariats ou des marchés de pays tiers, tels que ceux de l'Asie du Sud-Est ou d'Afrique. Rejoindre cette initiative fournit également une complémentarité technologique et un développement stratégique dans le monde entier.
Bien que cette initiative ne concerne pas directement la France, elle a néanmoins des contacts indirects avec elle, notamment avec l'Afrique et les différents canaux numériques, ce qui est bénéfique pour de nombreux secteurs tels que les infrastructures, le tourisme et le commerce électronique. La France pourrait également rechercher des synergies dans le domaine de la médecine de la santé, de l'environnement et de l'urbanisation, par exemple, a souligné la CCI Paris Île-de-France dans son rapport.
Le rapport appelle également à la coopération et aux échanges avec la Chine au lieu d'adopter une attitude combative. « Une approche fermée risquerait de laisser passer un projet qui changera le jeu à l'échelle mondiale. Ce n'est absolument pas une bataille à entamer avec la Chine, mais plutôt un dialogue », a souligné le texte.
En outre, le rapport indique comment exploiter une « coopétition » avec la Chine et apporte des éclaircissements aux entreprises françaises de tailles différentes, mais c'est aussi « le fait d'avoir une expérience en Chine ou avec des Chinois en Europe, ou dans un pays tiers, ce qui apparaît comme décisif pour les entreprises françaises ».