Les experts africains saluent le soutien chinois au développement indépendant de l'Afrique

La Chine, qui est toujours aux côtés de l'Afrique, s'emploie activement à soutenir le développement indépendant et durable du continent et joue un rôle important dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique, estiment des experts et hauts fonctionnaires africains.

Elle œuvrera sans relâche pour accomplir "ce que nos frères africains attendent de nous et faire tout ce qui va dans le sens de leurs intérêts", a promis jeudi le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi lors d'une réunion avec ses homologues de Côte d'Ivoire, de Guinée équatoriale et d'Afrique du Sud, membres jusqu'en 2020 du Conseil de sécurité de l'ONU, et du Niger et de Tunisie, membres entrants du Conseil, en marge de la 74e session de l'Assemblée générale de l'ONU.

Les pays africains sont les partenaires les plus importants et les plus fiables de la Chine, a assuré celui qui est également conseiller d'Etat chinois, ajoutant que relayer les appels de l'Afrique, résoudre ses préoccupations et préserver ses intérêts sont au cœur du travail de la Chine au sein du Conseil de sécurité depuis le premier jour où elle y est entrée.

"La Chine insiste pour que la représentation dans les institutions de gouvernance mondiale soit élargie pour inclure plus de pays africains (...) C'est exactement ce que cherchent les pays africains depuis des décennies", s'est félicité Jean-Emmanuel Pondi, professeur de sciences politiques à l'Institut des relations internationales du Cameroun.

La Chine a apporté son soutien aux positions de l'Afrique sur la scène internationale, particulièrement devant le Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré de son côté le ministre rwandais chargé des Affaires de l'Afrique de l'Est, Olivier Nduhungirehe.

"La Chine s'emploie activement à soutenir le programme de développement de l'Afrique et des projets phares tels que la réforme de l'Union africaine, la Zone de libre-échange continentale africaine et le transport dans l'espace unique aérien", a-t-il poursuivi.

Il a ajouté que l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) lancée par la Chine constituait une opportunité pour le Rwanda et l'Afrique, facilitant l'accès des pays enclavés aux côtes, tout en catalysant le développement économique et l'intégration continentale.

La Chine et les pays africains sont des amis, des frères et des partenaires, a souligné jeudi le chef de la diplomatie chinoise lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la paix et la sécurité en Afrique.

Les experts africains le confirment. Pour Soja Lahimaro, un spécialiste malgache des relations internationales, "force est de constater que la solidarité sino-africaine n'est pas seulement fondée sur la coopération ou le partenariat, mais aussi et surtout sur la fraternité". A ses yeux, "l'avenir des relations sino-africaines repose sur une solidarité fraternelle et une confiance mutuelle sans faille".

La Chine a toujours répondu présent pour aider l'Afrique à parvenir à la paix et à la sécurité, a rappelé le ministre chinois, réaffirmant que son pays soutenait l'Afrique dans le renforcement de ses capacités à défendre la paix et la sécurité.

Plus de 2.000 casques bleus chinois jouent ainsi ce rôle au sein de cinq missions de l'ONU en Afrique, tandis que la Marine chinoise mène des missions d'escorte dans le golfe d'Aden et au large de la Somalie depuis plus d'une décennie, ayant escorté plus de 6.700 bateaux au cours de plus de 1.200 missions.

Pour M. Wang, aider l'Afrique à parvenir à la paix et la sécurité est un devoir impérieux de la communauté internationale, en particulier du Conseil de sécurité, ajoutant que la question de l'Afrique devrait se voir accorder une grande importance et que la paix et la sécurité sur ce continent devraient figurer en tête des priorités.

"Nous avons vu la Chine accorder leur soutien aux pays africains, aux organisations sous-régionales et aux missions de maintien de la paix de l'ONU et de l'UA, afin de renforcer leurs capacités en matière de défense de la paix et de la stabilité en Afrique" et "en même temps, elle reste fidèle à sa politique de non-ingérence en permettant aux pays africains de résoudre leurs problèmes de manière indépendante", a conclu M. Pondi.