Le respect mutuel est nécessaire pour un développement solide des liens sino-britanniques

L'ambassadeur de Chine au Royaume-Uni, Liu Xiaoming, a appelé vendredi au respect mutuel entre les deux pays en vue de maintenir un développement sain de leurs relations bilatérales.

De nombreux obstacles ont été surmontés et des succès remarquables ont été obtenus lors des 65 dernières années ayant suivi l'établissement de leurs relations diplomatiques au niveau de chargés d'affaires, a-t-il dit lors d'un dîner donné pour le 11e anniversaire des Jeunes pionniers (Young Icebreakers), un réseau de premier plan servant de pont entre jeunes professionnels chinois et britanniques.

"La leçon importante que nous avons tirée de l'histoire des relations sino-britanniques, c'est le respect mutuel. Cela signifie que nous devons respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'autre, nous abstenir de nous ingérer dans les affaires intérieures de l'autre et poursuivre une coopération sur un pied d'égalité et mutuellement bénéfique", a poursuivi le diplomate.

"L'histoire prouve que lorsque ces principes sont respectés, les relations entre la Chine et le Royaume-Uni progressent; sinon, cette relation pourrait s'exposer à des revers, voire à un retour en arrière", a averti M. Liu.

Il a souligné que la question de Hong Kong, autrefois un obstacle au développement des relations entre les deux pays, était malheureusement réapparue.

Certains hommes politiques britanniques ont profité des divergences de vues sur les amendements proposés par la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK) pour accuser la Chine d'"aller à l'encontre du principe 'un pays, deux systèmes'", a déploré l'ambassadeur.

Parallèlement, le gouvernement et le Parlement britanniques ont publié de soi-disant rapports sur la question de Hong Kong et se sont ingérés dans les affaires intérieures de la Chine, ainsi que dans les affaires de Hong Kong, a-t-il ajouté.

"Cela a gravement perturbé et miné les relations sino-britanniques", a dénoncé M. Liu.

L'ambassadeur a déclaré que pour que le principe "un pays, deux systèmes" puisse marcher à Hong Kong, il y a trois fondements, à savoir zéro tolérance envers toute activité qui porterait atteinte à la souveraineté nationale et la sécurité, qui contesterait l'autorité du gouvernement central chinois ou la Loi fondamentale, ou qui utiliserait Hong Kong pour des activités d'infiltration ou de sabotage dans la partie continentale de la Chine.

Le Royaume-Uni n'a aucune souveraineté, juridiction ou droit de "surveillance" que ce soit sur Hong Kong, a fait remarquer M. Liu.

"Le fait de citer la Déclaration commune (de 1984) comme justification de remarques irresponsables et d'ingérence dans les affaires de Hong Kong n'a aucun fondement valable. Cela va à l'encontre non seulement du principe 'un pays, deux systèmes', mais aussi des normes fondamentales régissant les relations internationales", a-t-il déclaré.

Cela dit, l'ambassadeur a assuré que son pays avait une pleine confiance en ce principe.

"Je crois fermement qu'avec le soutien fort du gouvernement central et sous la direction de la Cheffe de l'exécutif Carrie Lam et du gouvernement de la RAS, Hong Kong surmontera les difficultés et mettra fin au chaos", a-t-il noté.

"La 'perle de l'Orient' brillera une fois de plus de tous ses feux et continuera d'être le succès du principe 'un pays, deux systèmes'", a assuré M. Liu.

L'ambassadeur a exhorté la partie britannique à soutenir activement le gouvernement de la RASHK pour mettre fin au chaos et rétablir l'ordre, appuyer les efforts de Hong Kong pour maintenir la prospérité et la stabilité, ainsi que créer de bonnes conditions pour une croissance saine et régulière des relations sino-britanniques.

Un Hong Kong stable et prospère est dans l'intérêt de la Chine et du Royaume-Uni, a conclu le diplomate.