Dernière mise à jour à 08h30 le 18/02
Les faits ont prouvé une fois de plus que les Etats-Unis étaient le plus grand acteur étatique de l'espionnage dans le cyberespace, a déclaré lundi Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, exhortant les Etats-Unis à clarifier les affaires correspondantes à la communauté internationale.
Des rapports ont révélé que, de la Guerre froide aux années 2000, le renseignement américain avait utilisé les dispositifs de codage de la société suisse Crypto AG pour espionner d'autres pays tout en empochant des millions de dollars.
M. Geng a indiqué lors d'un point de presse sur Internet que le gouvernement américain et les départements concernés avaient mené des opérations de vol, de surveillance et d'espionnage dans le cyberespace à grande échelle, organisées et sans discernement sur des gouvernements, des entreprises et des individus de l'étranger, ce qui constituait "un fait déjà bien connu de tous".
C'est par un tour de passe-passe que les Etats-Unis, d'une part, recueillent chaque jour près de cinq milliards de relevés d'appels de téléphones portables dans le monde entier, ont espionné le téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel pendant plus de dix ans, ont contrôlé plus de trois millions d'ordinateurs en Chine chaque année, et ont implanté des chevaux de Troie dans plus de 3.600 sites Internet en Chine, alors que d'autre part, ils aiment jouer les victimes de cyberattaques, tout comme un voleur criant "Au voleur", a déclaré M. Geng.
L'hypocrisie des Etats-Unis sur le sujet de la cybersécurité ne peut pas être plus claire, a déclaré le porte-parole, soulignant que les Etats-Unis n'avaient aucun honneur et aucune crédibilité à faire valoir devant les autres pays.
"Les faits ont prouvé une fois de plus qu'en tant que plus grand acteur étatique de l'espionnage dans le cyberespace, les Etats-Unis méritent le titre d''empire des hackers'. Les Etats-Unis n'ont ni foi ni loi en matière d'espionnage", a indiqué M. Geng.
Le porte-parole a appelé les Etats-Unis à clarifier la question auprès de la communauté internationale, notant que le monde attendait encore une explication concernant les incidents de WikiLeaks et M. Snowden.