Face à l'épidémie, personne ne doit fuir ses responsabilités et accuser les autres

En ce moment critique de la lutte mondiale contre l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus, à l'heure où la solidarité et la coopération sont les choix naturels de tous les pays, les États-Unis ont annoncé qu'ils suspendraient le paiement de leurs cotisations à l'Organisation mondiale de la santé. Cette décision d'éluder leurs responsabilités et leurs obligations de maintenir la sécurité de la santé publique mondiale bafoue sérieusement les principes du multilatéralisme et s'écarte complètement de l'esprit humanitaire.

Les perturbations causées par « l'unilatéralisme américain » et ses effets destructeurs ont fait souffler un vent glacial sur les opérations de la guerre mondiale contre l'épidémie, et la communauté internationale l'a largement contestée et critiquée. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné qu'alors que le monde lutte contre l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus, la réduction des ressources nécessaires à l'OMS ou à toute autre organisation humanitaire pour les opérations n'est pas opportune et que l'OMS doit être soutenue. Josep Borell, le haut représentant de la politique étrangère et de sécurité de l'Union européenne, estime qu'alors que les efforts de l'OMS sont plus nécessaires que jamais pour contenir et atténuer la pandémie, il n'y a aucune explication raisonnable à cette décision. Moussa Faki, président de la Commission de l'Union africaine, a déclaré que la décision du gouvernement américain était profondément regrettable. Face au défi de la pneumonie à nouveau coronavirus, de nombreux pays dotés d'un système de santé publique faible ont un besoin d'aide urgent. Il est donc de la responsabilité collective de tous les pays du monde de veiller à ce que l'OMS puisse s'acquitter pleinement de ses responsabilités, a-t-il dit, notant que les pays en développement sont ceux qui souffrent le plus de l'affaiblissement du rôle de l'OMS. Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet, une revue médicale de renommée mondiale, a pour sa part qualifié avec colère la décision américaine de « crime contre toute l'humanité ».

Aux États-Unis même, les voix de la résistance et de la condamnation se succèdent également dans tous les milieux de la société. Le président de l'American Medical Association, Patrice Harris, a déclaré dans un communiqué que la lutte contre l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus nécessitait une coopération internationale. La suspension du paiement des cotisations à l'OMS à ce moment critique est un pas dangereux dans la mauvaise direction ; Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, a pour sa part affirmé qu'il s'agissait d'une décision « illégale » et qu'elle « serait bientôt contestée ». Le Washington Post a cité Tim Morrison, expert américain en santé publique mondiale, selon lequel que les critiques du gouvernement américain à l'égard de l'OMS reviennent pour l'essentiel à critiquer le gouvernement américain lui-même, ajoutant que cette décision est « dangereuse et totalement inappropriée ». Un reportage de CNN a souligné que les mesures du gouvernement américain visant à suspendre le paiement des contributions sont les dernières d'une série de mesures qu'il a prises contre les organisations multilatérales internationales. De plus en plus de gens se rendent compte que les États-Unis ont politisé l'épidémie et l'ont imputée à l'OMS. Il n'y a là ni morale ni justice.

En tant qu'institution internationale la plus autorisée et la plus professionnelle dans le domaine de la sécurité mondiale de la santé publique, l'OMS joue un rôle irremplaçable dans la réponse à la crise mondiale de santé publique. Depuis le début de la pneumonie à nouveau coronavirus, l'OMS a activement rempli ses fonctions. Dès le début de l'épidémie, elle a appelé à plusieurs reprises les pays à attacher une grande importance à la flambée et à se préparer activement à la riposte et à jouer un rôle central de coordination dans la promotion de la coopération internationale en matière d'épidémie, qui a été largement reconnu et très apprécié par la communauté internationale. Le calendrier de l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus publié par l'Organisation mondiale de la santé a prouvé son efficacité et son efficience. Le New York Times a récemment écrit qu'« avec des informations limitées et des circonstances changeantes, l'OMS a démontré une détermination concertée à faire face à la nouvelle maladie infectieuse dès le début et a essayé de persuader les autres de faire de même. Un examen plus attentif du processus épidémique montre que les actions de l'OMS sont plus rapides, plus prospectives que de nombreux gouvernements et se comportent mieux que lors des épidémies précédentes ».

Soutenant le multilatéralisme, la solidarité et la coopération dans la lutte contre l'épidémie, ce thème mondial ne peut pas être changé. Il y a quelques jours, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution par consensus, réaffirmant le rôle de l'OMS. Il y a peu de temps, les dirigeants du G20 ont fait une déclaration qui a suivi le Sommet spécial sur la pneumonie à nouveau coronavirus, soulignant qu'ils soutiennent pleinement et s'engagent à renforcer encore les responsabilités de l'OMS dans la coordination des actions internationales contre l'épidémie. Soutenir l'OMS est une position commune de la communauté internationale. L'épidémie se propage rapidement à travers le monde et l'OMS a un besoin urgent de beaucoup de fonds pour promouvoir la recherche et le développement de vaccins, fournir des équipements de protection au personnel médical et fournir un soutien aux pays ayant de faibles capacités de prévention des épidémies. Récemment, des pays comme la Chine, le Royaume-Uni, la Finlande et la Fondation Gates ont fait don de fonds à l'OMS, et de nombreux pays ont exprimé leur soutien au rôle important de l'OMS dans la lutte contre l'épidémie, ce qui montre bien que la coopération multilatérale est la tendance générale et le désir des gens.

Aux États-Unis, certaines personnes ont tenté de bloquer les actions mondiales contre l'épidémie, mais le peuple américain ne les suivra pas et les peuples du monde pas davantage. L'arrogance de cette opposition systématique et ce mauvais comportement qui consiste à enfreindre les règles internationales ne feront pas fuir le virus ni n'intimideront la communauté internationale. Le virus ne connaît pas de frontières, aucun pays ne peut y échapper et se permettre d'être seul dans une situation de maladie infectieuse. Ce n'est qu'en travaillant ensemble que l'humanité pourra gagner la guerre contre ce virus. Les États-Unis doivent s'acquitter de leurs responsabilités de grande puissance.

(Par Zhong Shengn Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)