Dernière mise à jour à 09h55 le 10/08
La coopération bilatérale est le seul choix possible pour la Chine et les Etats-Unis, ont estimé des experts de différents pays.
Les deux principaux pays du monde, qui partagent de nombreux intérêts communs, ont tout à gagner dans la coopération et tout à perdre dans une confrontation, ont-ils déclaré.
Au cours d'un récent entretien avec Xinhua, le conseiller d'Etat et ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi a affirmé que la Chine et les Etats-Unis, les deux plus grandes économies du monde, devraient travailler à leur avantage mutuel sur un pied d'égalité, mettre fin aux tentatives de découplage et faire progresser leurs relations par la coopération, tout en se montrant à la hauteur de leur responsabilité envers le monde.
John W. Allen, ancien vice-président du Conseil des entreprises des Nations unies (ONU), a confié à Xinhua qu'il applaudissait le succès mutuel des deux pays au cours des 41 dernières années et qu'il était bouleversé par le langage négatif utilisé pour décrire la Chine dans la presse américaine.
M. Allen s'est rendu pour la première fois en Chine continentale en 1979, l'année où ce pays a établi des relations diplomatiques avec les Etats-Unis.
Il a été témoin du développement des relations sino-américaines au cours des dernières décennies, ce qui a apporté des avantages tangibles aux deux pays et à leurs populations respectives.
"Je suis tout-à-fait d'accord et je soutiens l'opposition de M. Wang aux allégations de M. Pompeo (le secrétaire d'Etat américain) selon laquelle la politique d'engagement avec la Chine menée par les administrations américaines successives a échoué, ainsi que son appel à faire progresser les relations par la coopération", a dit à Xinhua Sylwester Szafarz, ancien consul général de Pologne dans la ville chinoise de Shanghai.
Le point de vue de M. Wang montre que "la Chine a l'intention de continuer à suivre la voie du renforcement du partenariat et de la coopération sur un pied d'égalité avec tous les pays qui sont prêts à le faire", a souligné Vasily Kashin, chef du département des questions militaires, politiques et économiques internationales de l'université nationale de recherche de Russie - Haute école d'économie.
Cela "se fera dans le cadre du concept de construction d'une communauté de destin pour l'humanité", selon M. Kashin.
"Je rappelle que Henry Kissinger parle depuis 10 ans de coévolution, d'une évolution harmonieuse entre les deux géants de l'économie mondiale et de la géopolitique mondiale", a rappelé pour sa part Chalom Schirman, professeur associé à l'université de Haïfa et ancien diplomate israélien.
"Si vous considérez le domaine économique, vous verrez que le découplage est presque impossible", a noté M. Schirman, ajoutant que "ce que nous devrions éviter est un jeu à somme nulle dans la géopolitique".