Dernière mise à jour à 09h26 le 21/08
La détérioration des relations sino-américaines dans le contexte de la pandémie de COVID-19 entrave non seulement considérablement les liens bilatéraux, mais sape également la confiance dans l'économie mondiale, a déclaré l'ambassadeur de Chine aux Etats-Unis, Cui Tiankai.
"Aujourd'hui, la relation sino-américaine évolue dans la mauvaise direction, décrite par certains comme étant 'en chute libre'", a indiqué M. Cui dans un discours liminaire prononcé le 13 août lors d'un webinaire sur les questions liées aux relations sino-américaines, à l'invitation du président de la Brookings Institution, John R. Allen.
"Au fil des années, elle n'a jamais été à court de problèmes et de difficultés, mais de façon alarmante, il y a maintenant des tentatives de nier ce qui a été construit si minutieusement par des générations de Chinois et d'Américains au fil des décennies et de pousser délibérément nos deux pays vers le conflit et la confrontation", a averti M. Cui.
"Tout cela se produit dans le contexte de la pandémie qui fait rage et, par conséquent, de la récession de l'économie mondiale. Cela se produit alors que le besoin de coopération internationale est urgent, en particulier entre les grands pays, et cette situation entrave grandement notre coopération", a-t-il noté.
"La détérioration des relations sino-américaines sape également la confiance des populations dans l'économie mondiale, avec de graves conséquences pour nos deux pays et le monde", a souligné l'ambassadeur chinois.
"Il est naturel que de grands pays aient des différends et même qu'ils soient concurrents, mais cela ne justifie pas pour autant une confrontation", a-t-il dit. "Aujourd'hui, ce qui pousse les grands pays à coopérer l'emporte largement sur ce qui les sépare. La stigmatisation ne renforcera personne. Les croisades idéologiques ne résoudront aucun problème dans le monde d'aujourd'hui et sont vouées à l'échec."
"Certaines personnes ici et ailleurs sont obsédées par la concurrence entre grandes puissances et la rivalité stratégique. Mais si nous examinons de près les trois grandes crises internationales du XXIe siècle, à savoir les attentats du 11 septembre, la crise financière mondiale et la pandémie actuelle, elles sont toutes de nature stratégique, mais pas au sens traditionnel du terme", a relevé M. Cui.
"Aucune d'entre elles n'a pu être résolue avec la boîte à outils de la concurrence entre grandes puissances. Le monde a changé", a-t-il affirmé.