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La Chine a "fait ce qu'il fallait au bon moment" , selon un banquier suisse

Xinhua | 18.09.2020 08h42

La Chine a fait "ce qu'il fallait au bon moment" face à la pandémie de COVID-19, et la poursuite de l'ouverture économique du pays et un environnement réglementaire plus facile sont une bonne nouvelle pour les investisseurs étrangers, a déclaré un banquier suisse lors d'un récent entretien accordé à Xinhua.

"La réponse efficace de la Chine face à la pamdémie constitue un bon exemple dans le monde grâce aux ressources dont elle dispose, qu'il s'agisse de main-d'oeuvre ou de technologie", a déclaré Fiorenzo Manganiello, premier vice-président de la Banque Profil de Gestion (BPDG) et directeur associé du groupe LIAN.

"Des infrastructures et mesures nécessaires au moment de la pandémie ont été construites et prises par la Chine. En bref, la Chine a fait ce qu'il fallait au bon moment. L'économie chinoise a progressé de 3,2% au deuxième trimestre par rapport à la même période de l'année précédente et pourrait être la seule grande économie mondiale à croître en 2020", a-t-il indiqué.

BPDG est une banque privée basée à Genève dont les activités de base englobent la gestion de fortune, le conseil en fusions et acquisitions, et la gestion d'actifs, tandis que le groupe LIAN est une société d'investissement suisse axée sur les technologies de rupture.

Interrogé sur l'accord d'investissement entre la Chine et l'Union Européenne qui devrait être conclu d'ici la fin de cette année et ses perspectives de coopération commerciale entre la Chine et l'Europe après la pandémie, M. Manganiello a déclaré: "Cette coopération régionale pourrait être fructueuse dans les années à venir, car la pandémie a accéléré les politiques protectionnistes. Les pays de l'accord bénéficieront du plan économique, financier et de bien d'autres."

"Les grandes entreprises européennes sont et resteront en Chine, tandis que les petites et moyennes entreprises ont clairement besoin d'un plus grand marché. D'un autre côté, la Chine a fait de grands efforts pour s'ouvrir aux investissements directs étrangers et pour un environnement réglementaire plus facile."

Le gouvernement chinois a pris plusieurs mesures pour améliorer le climat des affaires pour les investisseurs étrangers, lancé de nouvelles politiques pour ouvrir davantage la deuxième plus grande économie du monde et a réduit la liste négative des secteurs dans lesquels l'investissement étranger est restreint ou interdit.

M. Manganiello a déclaré qu'il pensait que la Chine avait fait des efforts substantiels pour attirer davantage d'investissements directs étrangers et simplifier le cadre réglementaire.

"La Chine s'oriente vers une réglementation assouplie pour les entreprises étrangères. C'est essentiel pour les investisseurs étrangers comme nous, car les conditions pour faire des affaires sont favorables", a-t-il déclaré.

"Je pense que la transformation et la modernisation économiques de la Chine rendront les processus et les échanges plus efficaces. Par conséquent, il nous sera plus facile de construire des pôles technologiques dans le pays, de créer des coentreprises avec des entreprises chinoises et d'investir des capitaux dans des entreprises locales."

En septembre, une enquête publiée par la Chambre de commerce américaine à Shanghai a montré que 92% de ses membres étaient déterminés à rester en Chine malgré les tensions commerciales entre Beijing et Washington.

M. Manganiello a également déclaré que la pandémie de coronavirus aurait un impact sur la mondialisation économique en raison de la délocalisation de la production de certains pays dans des industries à forte intensité de main-d'oeuvre telles que les secteurs médical ou industriel.

"L'argument selon lequel la mondialisation économique peut entrer dans un développement lent est valable dans une certaine mesure, car une grande dépendance à l'égard du monde extérieur ne sera pas la préférence de nombreux pays après la pandémie mondiale", a-t-il déclaré.

"Cependant, la montée vers une 'mondialisation numérique', dominée par le travail intelligent, la vidéoconférence, la télémédecine et le e-learning, représente une opportunité de développement évidente", a conclu M. Manganiello.

Par Chen Junxia et Ling Xin

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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