Dernière mise à jour à 15h56 le 25/11
Un récent article du quotidien américain The Wall Street Journal (WSJ) citant un haut responsable des Nations Unies (ONU) a réfuté les affirmations de certains économistes étrangers selon lesquelles la Chine aurait fixé ses normes de pauvreté à un niveau trop bas.
Alors que la province de Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine, a annoncé lundi que ses neuf derniers comtés vivant en-dessous du seuil de pauvreté étaient sortis de la pauvreté absolue, tous les 832 comtés pauvres enregistrés en Chine ont tous réussi à s'extraire de la pauvreté.
L'article du WSJ de lundi faisait référence à un rapport publié cette année par d'anciens responsables de la Banque mondiale, selon lequel si une norme uniforme de 5,5 dollars américains de revenu quotidien était appliquée, des millions de personnes en Chine seraient considérées comme pauvres.
L'important quotidien américain a cité Matteo Marchisio, directeur pour l'Asie de l'Est du Fonds international pour le développement agricole, une agence des Nations Unies, selon qui le fait d'ergoter sur le taux exact de pauvreté risquait de faire oublier "la vue d'ensemble, c'est-à-dire que la Chine a réussi à faire passer le revenu de centaines de millions de personnes au-dessus du seuil de pauvreté en très peu d'années".
Contre une comparaison trop simpliste entre les normes chinoises et celles de la Banque mondiale, un article du journal économique britannique The Economist en juin dernier avait déjà proposé une réfutation, disant qu'il fallait d'abord prendre en compte le fait que la Chine et la Banque mondiale ont établi leurs seuils de pauvreté avec des années différentes à l'esprit.
Mentionnant la différence entre le seuil de pauvreté rurale que la Chine a établi il y a une dizaine d'années et le seuil de pauvreté mondiale le plus couramment utilisé par la Banque mondiale, l'article indique que le seuil de la Chine est basé sur les prix en vigueur en 2010, tandis que celui de la Banque mondiale a pris pour référence ceux de 2011.
De plus, étant donné que les prix ont tendance à être moins élevés en Chine rurale qu'aux Etats-Unis, le yuan devrait être converti en dollars non pas au taux de change du marché, mais au taux de parité des pouvoirs d'achat, a noté The Economist.