Dernière mise à jour à 09h05 le 07/12
La réussite de la Chine, qui a sorti plus de 700 millions de personnes de l'extrême pauvreté est un exploit sans égal dans l'histoire de l'humanité, a récemment déclaré Robert Griffiths, secrétaire général du Parti communiste britannique, dans une interview écrite accordée à Xinhua.
Ses remarques interviennent alors que la Chine a annoncé jeudi avoir atteint son objectif de réduction de la pauvreté pour la nouvelle ère dans les délais prévus et remporté une victoire significative qui a impressionné le monde.
Au cours des 40 dernières années de réforme et d'ouverture, plus de 700 millions de personnes en Chine ont été sorties de la pauvreté, soit plus de 70% de la réduction de la pauvreté accomplie dans le monde.
"La Chine a été très ouverte et directe sur son objectif et ses politiques d'éradication de la pauvreté, en les plaçant parmi ses plus hautes priorités et en mesurant les progrès par rapport aux objectifs de référence", a noté M. Griffiths.
"Cela contraste fortement avec la position de nombreux autres pays, où 'réduire la pauvreté' n'est qu'une pieuse aspiration cachée dans une longue liste de buts et d'objectifs", a-t-il ajouté.
Dans le même temps, il a salué les rôles cruciaux de la direction par l'Etat en matière d'économie, de propriété publique et de contrôle des secteurs clés, un programme d'infrastructure massif, notamment dans les domaines de l'éducation et des technologies, ainsi que dans les transports et les communications, la construction du bien-être et la détermination politique du gouvernement chinois et du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir pour fixer et atteindre des objectifs spécifiques en aidant des millions de personnes à sortir de la pauvreté au cours des dernières décennies.
Ils "ont été des facteurs clés du succès de la Chine", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il est difficile de distinguer l'un d'entre eux pour le reproduire par d'autres pays.
"C'est peut-être l'intégration de ces facteurs qui est la leçon primordiale qui peut être apprise et appliquée - avec une adaptation aux conditions nationales - par d'autres pays", a-t-il souligné.
M. Griffiths a mentionné un exemple en particulier qui l'a beaucoup impressionné dans les initiatives : "l'assistance directe".
"L'assistance directe fournie par les parties les plus riches de la Chine aux zones intérieures les plus pauvres, c'est en fait une forme de 'jumelage' qui a agi dans l'intérêt mutuel des deux partenaires", a-t-il fait remarquer, ajoutant que "cette approche a également été initiée, suivie et complétée par des programmes centraux et locaux de développement économique, social et culturel".
Par ailleurs, M. Griffiths a pensé que la Chine avait un avantage unique en ce que les secteurs clés de son économie sont propriété publique, parallèlement à une planification au niveau macro par le gouvernement central, tandis que "les mécanismes du marché fonctionnent également dans ce contexte plus large".
"Ceci est fondamentalement différent du 'libre marché' néolibéral et des principes de propriété privée qui dictent le cours du développement économique dans la plupart des pays capitalistes", a-t-il ajouté.
M. Griffiths a aussi souligné le "rôle de premier plan et de gestion" joué par le PCC, qui "est idéologiquement engagé dans l'éradication de la pauvreté, convaincu que cela est parfaitement compatible avec un système socialiste d'économie et de société".
Outre l'élimination de la pauvreté, le niveau de vie des gens a également été régulièrement relevé en Chine pendant des décennies, pour chaque catégorie de la population, en termes de consommation et de qualité de vie, notamment en matière de santé et d'éducation, a noté M. Griffiths.
"Le record de croissance phénoménal de la Chine tout au long de cette période a joué un rôle important en aidant à atténuer l'impact des crises économiques et financières capitalistes ailleurs", a-t-il conclu.