Dernière mise à jour à 16h44 le 07/12
Le vice-ministre des Affaires étrangères Le Yucheng |
Le vice-ministre des Affaires étrangères Le Yucheng a rejeté les critiques selon lesquelles les diplomates chinois s'engagent dans la diplomatie du « guerrier-loup », affirmant que le terme n'est qu'une autre version de la « théorie de la menace chinoise » et un piège rhétorique visant à empêcher la Chine de riposter lorsque sa dignité et ses intérêts sont atteints.
Cette étiquette témoigne d'une incompréhension de la diplomatie chinoise, a déclaré M. Le le 5 décembre lors d'un forum à l'Université Renmin de Chine, ajoutant que Beijing n'a jamais pris de mesures de provocation contre les autres. « Maintenant qu'ils viennent à nos portes pour montrer leurs muscles, s'ingérer dans nos affaires intérieures, nous insulter et nous ternir constamment, nous n'avons d'autre choix que de défendre fermement nos intérêts nationaux et notre dignité », a-t-il noté.
Lors du forum, le ministre a rejeté l'idée selon laquelle la Chine se faisait des ennemis dans le monde entier, affirmant qu'au contraire, elle s'est fait beaucoup d'amis. Certains grands pays tentent de réprimer et de contenir la Chine en contraignant d'autres pays à prendre parti, mais même dans ces circonstances, le « cercle d'amis » de la Chine s'est élargi, et pas réduit, a-t-il affirmé.
De nombreux pays en développement et des peuples amis ont résisté aux pressions afin de coopérer avec la Chine et se sont prononcés en sa faveur lors d'occasions internationales, a ajouté M. Le.
Ainsi, a-t-il noté, près de 170 pays et organisations internationales ont jusqu'à présent participé à la construction conjointe de l'initiative « la Ceinture et la Route », et les pays membres de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures sont passés à 103. De même, la résolution des Nations Unies sur la lutte contre la pandémie de COVID-19, soutenue par la Chine, a été adoptée par 169 voix contre 2.
Selon M. Le, en tant que pays responsable, la Chine a toujours été un champion de l'ordre international et un contributeur à la gouvernance mondiale ainsi qu'un fournisseur de biens publics internationaux, ajoutant que la communauté internationale devrait avoir une vision claire de qui se retire des organisations et accords internationaux et de qui poursuit l'unilatéralisme et l'hégémonie.
L'étiquette de « diplomatie coercitive » ne peut pas être épinglée sur la Chine, a-t-il répété. Ce n'est pas la Chine qui contraint les autres, mais certains pays qui accusent la Chine de s'engager dans une « diplomatie coercitive », a-t-il dit.
Ces pays ont usé de diverses manières pour réprimer la Chine en arrêtant illégalement des citoyens chinois, en opprimant sans fondement les entreprises chinoises, en recherchant et en interrogeant des journalistes chinois sans raison, en se mêlant délibérément des affaires de Hong Kong et de la région autonome ouïghoure du Xinjiang ainsi que dans d'autres affaires intérieures de la Chine et en menaçant et corrompant d'autres pays pour forger une alliance anti-Chine.
Ces pratiques visent à forcer la Chine à renoncer à ses droits et intérêts légitimes, à abandonner le socialisme et à prendre un chemin erroné et à accepter leurs systèmes, et c'est cela qui est la véritable « diplomatie coercitive », a-t-il dit.
Des tâches communes en attente
Concernant les relations sino-américaines, a déclaré M. Le, Washington devrait respecter le choix du peuple chinois de son propre système social et de sa voie de développement, au lieu de penser à changer la Chine, ajoutant que les États-Unis devraient également respecter les intérêts fondamentaux de la Chine et cesser de s'ingérer dans ses affaires intérieures.
Notant enfin que la Chine et les États-Unis sont confrontés à des tâches conjointes, notamment surmonter la crise du COVID-19, stimuler l'économie et faire face au changement climatique, le ministre a déclaré qu'il n'y avait aucune raison pour que les deux pays refusent de coopérer.