Dernière mise à jour à 09h54 le 26/11
Lors du 13e sommet du Dialogue Asie-Europe (ASEM), qui s'est ouvert jeudi de manière virtuelle au Cambodge, des experts et responsables européens ont souligné l'importance d'une coopération plus étroite entre l'Europe et l'Asie sur les problèmes mondiaux urgents tels que la pandémie de COVID-19 et les changements climatiques.
Ils se sont accordés sur le fait qu'en cette période de grands défis, les pays du monde entier devaient défendre le multilatéralisme.
"Aujourd'hui, il est clair que personne ne peut affronter seul des défis mondiaux et que la coopération entre l'Asie et l'Europe est extrêmement nécessaire", a déclaré à Xinhua Asim Kurjak, membre de l'Académie européenne des sciences et des arts.
M. Kurjak a expliqué qu'il avait dirigé des projets scientifiques dans le monde et qu'il voyait "à quel point il est essentiel de consolider le multilatéralisme aujourd'hui".
"Il y a de plus en plus d'appels à la coopération, car c'est la seule manière pour le monde de surmonter des crises comme la pandémie ou les changements climatiques", a-t-il poursuivi.
Tatiana Valovaya, directrice générale de l'Office des Nations Unies à Genève, a elle aussi partagé son point de vue avec Xinhua. "Pour moi, il y a une leçon claire à tirer de la pandémie : une situation telle que cette pandémie nécessite de la solidarité, une réponse multilatérale et une approche internationale, et non des tentatives de réponse nationale qui peuvent être efficaces pendant une courte période mais pas sur le long terme", a-t-elle dit.
"De nos jours, certains pays pensent qu'ils peuvent maîtriser seuls la COVID-19 grâce à la vaccination. Pourtant, il n'existe pas de preuves concluantes que cela soit vrai. En fin de compte, nous bénéficierions tous de la coopération à travers l'OMS (Organisation mondiale de la santé) mais le monde n'est pas prêt pour cela", a affirmé Stephen Perry, président du Club britannique du Groupe des 48.
"Il ne fait aucun doute que tous les défis mondiaux auxquels est confrontée l'humanité trouvent leur meilleure réponse dans l'union des nations et de leurs puissances", a-t-il confié à Xinhua.
Mladen Vedris, ancien vice-Premier ministre de Croatie, a fait remarquer que le coût des transports et le prix des produits et matériaux avaient considérablement augmenté. Il a expliqué à Xinhua que la logistique qui relie le monde dans la lutte contre la pandémie et les changementsclimatiques, et qui contribue aux migrations, était très vulnérable.
D'après lui, le sommet de deux jours de l'ASEM est très important et permettra la recherche de solutions au niveau international et une réflexion sur leurs meilleures applications dans chaque pays.
Lyazid Benhami, vice-président de l'Association des amitiés franco-chinoises de Paris, a pour sa part déclaré à Xinhua : "L'unilatéralisme est dangereux et le multilatéralisme doit reposer également sur une organisation internationale pourvue de pouvoirs et d'attributions élargis".
Il est inconcevable de réduire l'influence des Nations Unies, surtout à notre époque où le nationalisme renaisse, a-t-il estimé.
Le sommet de l'ASEM a débuté jeudi sous la présidence du Cambodge et porte principalement sur le multilatéralisme et la reprise post-COVID-19. La réunion, organisée avec le slogan "Renforcer le multilatéralisme pour une croissance partagée", s'est tenue par visioconférence en raison de la pandémie de COVID-19.
L'ASEM, fondé en 1996, est une plateforme informelle pour le dialogue et la coopération entre l'Asie et l'Europe.