La Chine fait une proposition pour limiter l'utilisation militaire de l'intelligence artificielle

La Chine a pour la première fois présenté un document de position sur la réglementation de l'application militaire de l'intelligence artificielle, proposant des solutions sur la façon de développer et d'utiliser cette technologie dans le domaine militaire. Li Song, ambassadeur de Chine pour les affaires de désarmement, a soumis la proposition à la 6e conférence d'examen de la Convention des Nations Unies sur certaines armes classiques, qui s'est ouverte le 13 décembre à Genève. La proposition est également la première du genre dans le cadre de la convention.

Avec son large éventail d'applications dans divers domaines, l'intelligence artificielle a apporté de grandes opportunités ainsi que des défis de sécurité imprévisibles au monde, a déclaré M. Li, ajoutant qu'il existe des inquiétudes généralisées concernant les risques des applications militaires et même la militarisation de l'intelligence artificielle.

Li Song, ambassadeur de Chine pour les affaires de désarmement. (Photo d'archives/le ministère des Affaires étrangères)

Le document de position portait sur des questions importantes telles que la recherche et le développement, le déploiement et l'utilisation de l'intelligence artificielle à des fins militaires.

Selon le document, les efforts visant à réglementer les applications militaires de l'intelligence artificielle pour prévenir et gérer les risques potentiels contribueront à promouvoir la confiance mutuelle entre les pays, à préserver la stabilité stratégique mondiale, à prévenir une course aux armements et à atténuer les préoccupations humanitaires, selon le document.

Le document de position a noté que de tels efforts contribueraient également à établir un partenariat de sécurité inclusif et constructif et à lutter pour la vision de la construction d'une communauté de destin pour l'humanité dans le domaine de l'intelligence artificielle.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré le 9 décembre lors d'un point de presse que « la décision visait à défendre le principe de « l'intelligence artificielle pour le bien" », et il a appelé les pays à développer et à appliquer la technologie de l'intelligence artificielle dans les domaines militaires de manière responsable. Il a également appelé les pays à adopter une vision de sécurité mondiale commune, globale, coopérative et durable. Les pays devraient rechercher un consensus sur la réglementation des applications militaires de l'intelligence artificielle par le dialogue et la coopération, et établir un système international de participation universelle, a-t-il ajouté.

En tant que bâtisseur actif de la paix mondiale et fervent partisan du multilatéralisme, la Chine a présenté ces dernières années une série d'initiatives et apporté sa sagesse au contrôle multilatéral des armements, suscitant l'attention du monde.

La Chine a proposé l'année dernière l'Initiative mondiale sur la sécurité des données, offrant une solution chinoise à la formulation de règles mondiales de gouvernance des données, qui a reçu des commentaires positifs de la part de nombreux pays.

En mars, la Chine et la Ligue des États arabes (LEA) ont publié conjointement l'Initiative de coopération Chine-LEA sur la sécurité des données, promouvant la construction d'une communauté de destin dans le cyberespace en intégrant la sagesse et la force des pays en développement dans la gouvernance numérique mondiale.