Dernière mise à jour à 08h55 le 23/12
La Chine est sérieusement préoccupée par la décision unilatérale du Japon de rejeter en mer les eaux contaminées par le nucléaire et de procéder aux travaux préparatoires, et s'y oppose fermement, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian.
M. Zhao s'est ainsi exprimé lorsqu'il a été invité à commenter un rapport des médias selon lequel Tokyo Electric Power Company a soumis une demande à l'Autorité de régulation nucléaire du Japon avec un plan détaillé de déversement en mer des eaux contaminées par le nucléaire de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
Depuis le mois d'avril de cette année, la communauté internationale a fait part au Japon de ses inquiétudes quant à la légitimité du rejet en mer, à la rationalité du plan de rejet, à la crédibilité des données concernant les eaux contaminées nucléaires et à la fiabilité des équipements pour les purifier, a fait remarquer M. Zhao.
Les travaux du groupe de travail technique de l'AIEA sur le traitement des eaux contaminées nucléaires de Fukushima sont toujours en cours, a-t-il ajouté.
Au mépris total des préoccupations légitimes et raisonnables de la communauté internationale, la partie japonaise poursuit les préparatifs pour le rejet, tant sur le plan politique que sur le plan technologique, a noté M. Zhao.
"De toute évidence, elle veut imposer sa mauvaise décision à l'ensemble de la communauté internationale, et ce sont tous les pays riverains de l'océan Pacifique qui devront assumer les risques d'une telle décision. La partie japonaise est extrêmement irresponsable en agissant ainsi".
Le porte-parole a souligné que le traitement des eaux contaminées par le nucléaire de Fukushima n'a jamais été une affaire privée du Japon, ajoutant qu'au contraire cela concernait l'environnement marin et la santé publique du monde entier.
Le Japon doit tenir compte des appels des pays voisins et de la communauté internationale et y répondre, et annuler sa décision erronée de déverser les eaux en mer.
"Il ne doit pas commencer à déverser l'eau dans l'océan avant d'avoir atteint un consensus avec les parties prenantes et les institutions internationales concernées par le biais de consultations approfondies", a souligné le porte-parole.