Dernière mise à jour à 11h12 le 09/06
Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, a appelé mercredi les Etats-Unis à prendre des mesures concrètes et significatives pour apaiser les tensions dans la péninsule coréenne.
La situation en péninsule de Corée est tendue actuellement. Il faut souligner que cette situation s'est développée en ce qu'elle est aujourd'hui principalement en raison des revirements de politiques des Etats-Unis, de leur non-respect des dialogues précédents, et de leur mépris pour les préoccupations raisonnables de la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Ceci est un fait indéniable, a noté Zhang Jun.
"Où la situation ira à partir de là dépendra, dans une large mesure, des actions des Etats-Unis, et la clé réside dans la question de savoir si les Etats-Unis peuvent faire face au noeud du problème, démontrer une attitude responsable, et adopter des mesures concrètes et significatives", a-t-il indiqué, lors d'un débat à l'Assemblée générale de l'ONU sur la question de la péninsule coréenne.
Dans les circonstances actuelles, toutes les parties doivent rester calmes, faire preuve de retenue, et éviter toute mesure susceptible de provoquer une escalade des tensions ou de conduire à des erreurs de calcul, a-t-il dit.
Résoudre en profondeur la question de la péninsule coréenne demande de suivre la direction générale du règlement politique, du dialogue et de la consultation, a-t-il dit.
L'expérience passée montre que le dialogue et la consultation sont la seule voie viable pour résoudre ce problème. Lorsque le dialogue avançait, des progrès positifs ont été réalisés ; chaque fois que le dialogue a été bloqué ou même a reculé, les tensions sur la péninsule ont marqué une escalade. La partie américaine n'a pas tenu ses engagements, ni pris en compte les préoccupations légitimes et raisonnables de la RPDC, ni démontré la sincérité nécessaire pour résoudre la question de la péninsule coréenne, a déclaré M. Zhang.
Il y a beaucoup de choses que les Etats-Unis peuvent faire, comme assouplir les sanctions sur la RPDC dans certains domaines et cesser les exercices militaires conjoints. L'essentiel est dans l'action, et non pas seulement dans des discussions sur la volonté de dialogue sans précondition, a-t-il indiqué.
Le débat de ce mercredi est le premier du genre depuis que l'Assemblée générale a adopté le 26 avril une résolution l'autorisant à se réunir automatiquement lorsqu'un veto est déposé au Conseil de sécurité de l'ONU. Le 26 mai, la Chine et la Russie ont mis leur veto à une proposition de résolution au Conseil de sécurité visant à imposer de nouvelles sanctions contre la RPDC, ce qui a conduit à la tenue de ce débat de l'Assemblée générale.