Dernière mise à jour à 09h05 le 20/12
La conférence de l'ONU sur la biodiversité a été "très constructive" jusqu'à présent sous la présidence de la Chine, a déclaré une haute responsable de l'ONU.
Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, a également rejeté les allégations selon lesquelles l'événement suivrait le même chemin que le sommet sur le climat de Copenhague en 2009, où les pourparlers se sont terminés par un accord jugé pas assez ambitieux par les écologistes.
"Copenhague ? Nous savons que des négociations sont en cours (...) Nous ne devrions pas penser à cela", a déclaré Mme Mrema à Xinhua jeudi, à mi-chemin de la deuxième phase de la 15e réunion de la Conférence des parties (COP15) à la convention.
Notant "l'ouverture et la convivialité dans les négociations", Mme Mrema a salué la contribution continue de la Chine à la présidence de la COP15.
"Le résumé de la présidence de la COP est capable de rassembler les différentes positions", a-t-elle déclaré. "Nous constatons un bon leadership."
Plus tôt cette semaine, Mme Mrema avait déclaré lors d'un point-presse que les négociations sur le cadre mondial pour la biodiversité post-2020, une feuille de route mondiale pour la conservation de la biodiversité pour cette décennie, étaient "encore une route cahoteuse", car davantage de discussions sont en cours sur des questions telles que la recherche d'un équilibre entre ambition et pragmatisme, le suivi et la mise en œuvre du cadre, ainsi que les informations sur les séquences numériques pour les ressources génétiques.
Jeudi a marqué le début du segment de haut niveau de la réunion qui se tient à Montréal, où les ministres de l'Environnement du monde entier se sont réunis pour des discussions sur des questions difficiles afin de définir le cadre.
Mme Mrema s'est déclarée "très optimiste" quant à l'issue de ce cadre, car les déclarations des ministres au début du segment, selon elle, "soulignent toutes que cette COP doit être un succès et nous avons besoin d'un cadre victorieux", ce qui "indique que les ministres sont prêts à jouer le jeu et qu'ils ne sont pas prêts à partir les mains vides".
"Avec les groupes de contact qui se poursuivent, nous voyons de plus en plus de parenthèses être réduites", a-t-elle déclaré, faisant référence au texte entre parenthèses qui sera débattu sur le document officieux. "Donc, ces éléments indiquent des progrès positifs".
"La mise en œuvre sera pauvre sans ressources, et c'est l'essence des consultations déjà en cours entre les ministres, parce que les pays en développement ont été clairs : sans moyens de mise en œuvre, alors il n'y aura pas d'ambition", a déclaré Mme Mrema.
La mise en place du cadre garantira que la science est écoutée, que des changements sont effectués et que toutes les parties prenantes, y compris les populations autochtones, les femmes et les jeunes en particulier, sont impliquées dans sa mise en œuvre, a-t-elle ajouté.