Dernière mise à jour à 09h30 le 02/02
Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a une nouvelle fois exhorté le Japon à répondre aux préoccupations légitimes de toutes les parties concernées et à éliminer ses eaux contaminées par le nucléaire de manière scientifique, ouverte, transparente et sûre.
Selon les médias, le groupe de travail technique de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est rendu au Japon du 16 au 20 janvier pour examiner le plan du pays visant à rejeter les eaux contaminées de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi dans l'océan Pacifique, et un rapport sera publié d'ici trois mois. Cependant, le gouvernement japonais a unilatéralement annoncé le 13 janvier qu'il rejetterait les eaux contaminées dans l'océan au printemps ou à l'été de cette année.
En réponse à une question à ce sujet, la porte-parole Mao Ning a indiqué lors d'un point de presse que la Chine accordait une attention particulière à l'élimination par le Japon de ses eaux contaminées par le nucléaire et soutenait l'AIEA et son groupe de travail dans l'examen et l'évaluation de cette question.
"Nous espérons que le groupe de travail technique respectera les principes d'objectivité, d'équité et de science, appliquera strictement les normes de sûreté nucléaire et assurera la sécurité absolue de l'élimination des eaux contaminées par le nucléaire. Nous attendons avec impatience le rapport d'examen du groupe de travail technique et l'étudierons attentivement", a-t-elle affirmé.
Il n'y pas de précédent au rejet par le Japon d'eau contaminée par le nucléaire dans l'océan et ce processus de rejet se poursuivra pendant 30 ans. A ce jour, la partie japonaise n'a pas fourni de base scientifique ou factuelle suffisante à cet égard et n'a pas répondu aux préoccupations de la communauté internationale concernant la légitimité de son plan de rejet d'eau contaminée par des matières nucléaires, la fiabilité de ses données, l'efficacité de ses dispositifs de purification, ainsi que l'incertitude de l'impact potentiel sur l'environnement, a souligné Mme Mao.
La Chine a noté avec inquiétude que la partie japonaise a officiellement approuvé en juillet dernier le plan de rejet des eaux contaminées par le nucléaire dans l'océan, alors que le groupe de travail technique de l'AIEA examinait et évaluait encore le plan. Il n'y pas si longtemps, à la veille de la visite de l'AIEA au Japon, ce dernier a unilatéralement annoncé qu'il rejetterait ses eaux contaminées dans l'océan au printemps ou à l'été de cette année, a indiqué la porte-parole.
Un comportement aussi irresponsable soulève des questions quant à la valeur que le Japon accorde à l'autorité de l'AIEA et de son groupe de travail. Le Japon est-il déterminé à poursuivre son plan de rejet unilatéral, quel que soit le résultat de l'évaluation ? Il est nécessaire que le Japon apporte des réponses responsables à ces questions, a-t-elle poursuivi.
La Chine exhorte une fois de plus le Japon à répondre aux préoccupations légitimes de toutes les parties concernées, à éliminer ses eaux contaminées par le nucléaire de manière scientifique, ouverte, transparente et sûre, à se soumettre à une supervision stricte et à protéger sérieusement le milieu marin, les droits et les intérêts liés à la santé des populations de tous les pays, a déclaré Mme Mao.
"Sans une consultation complète avec ses pays voisins et les autres parties prenantes, ainsi que les institutions internationales compétentes, le Japon ne doit pas lancer le processus de rejet de manière arbitraire", a-t-elle ajouté.