Dernière mise à jour à 09h49 le 01/02
Xpeng Aeroht, l'unité de voitures volantes du constructeur de véhicules électriques chinois Xpeng, a annoncé le 30 janvier que son modèle X2, une voiture électrique à deux places, a reçu un permis de vol spécial, ce qui fait de la X2 est devenu la première du genre en Chine à bénéficier d'une certification officielle pour la sécurité des vols.
En règle générale, le permis, délivré par l'Administration de l'aviation civile de Chine, certifie qu'un certain aéronef est capable d'effectuer des vols en toute sécurité dans des conditions stipulées.
La X2 de Xpeng Aeroht, présentée lors d'une exposition automobile à Guangzhou, capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine), le 6 janvier. (Photo / China Daily)
Selon Xpeng Aeroht, la X2 est le premier modèle de voiture volante électrique à demander le permis en Chine et également la première à le recevoir.
Généralement alimentées par des batteries, les voitures volantes ont des pièces moins compliquées que les avions et les hélicoptères et peuvent offrir des déplacements personnels point à point plus rapides et moins chers. Elles sont généralement connues sous le nom de véhicules eVTOL, un acronyme signifiant décollage et atterrissage verticaux électriques.
« L'octroi d'un permis de vol spécial à la X2 marque une accélération du développement des voitures volantes et propulsera l'ensemble du secteur eVTOL vers l'avant », a commenté la société dans un communiqué.
La X2, le modèle de cinquième génération de Xpeng Aeroht, a réalisé plus de 3 000 expériences et vols d'essai depuis ses débuts en juillet 2021. Conçue pour les scénarios urbains à basse altitude, la voiture pèse 560 kilos et peut voler jusqu'à 35 minutes, avec une vitesse de vol maximale de 130 km/h. Elle peut être pilotée manuellement ou en mode pilote automatique.
Selon l'entreprise, « elle conviendra aux futurs vols urbains à basse altitude et est parfaite pour les trajets urbains de courte distance tels que les visites touristiques et le transport médical ».
La X2 a terminé un premier vol d'essai à l'étranger l'année dernière à Dubaï, aux Émirats arabes unis, après avoir reçu un permis de vol spécial dans le pays.
Xpeng Aeroht a indiqué qu'elle travaillait actuellement sur son modèle de sixième génération, qui pourra circuler sur les routes comme une voiture ordinaire et voler comme un véhicule eVTOL. Comme la X2, elle aura à la fois des modes manuel et autonome.
Xpeng Aeroht est le plus grand fabricant de voitures volantes d'Asie et emploie plus de 800 personnes. Selon McKinsey, plus de 250 entreprises dans le monde développent et produisent des voitures volantes, et la liste ne cesse de s'allonger.
L'année dernière, Volkswagen Group China a ainsi dévoilé un prototype de voiture volante, propulsé par huit rotors pour la portance verticale et deux hélices pour la propulsion horizontale, précisant que le véhicule serait initialement présenté comme un produit haut de gamme pour les particuliers fortunés et les clients chinois férus de technologie utilisant les services de navette aérienne VIP.
La Chine ouvre progressivement son espace aérien à basse altitude à un usage civil et est ainsi considérée comme un marché à fort potentiel pour les voitures volantes.
Selon une directive publiée par le ministère des Transports, la recherche et le développement de voitures volantes sont répertoriés comme l'une des principales tâches de l'industrie de 2021 à 2035.
Le secteur des véhicules volants est progressivement considéré comme une solution sérieuse à la congestion du trafic urbain, avait noté Xiang Changle, membre de l'Académie chinoise d'ingénierie, lors d'un forum de l'industrie en décembre.
La société mondiale de services financiers Morgan Stanley s'attend pour sa part à ce que la valeur du marché mondial des voitures volantes atteigne 1 500 milliards de dollars d'ici 2040, la Chine détenant une part de 28 %.
