Dernière mise à jour à 10h56 le 23/06
1/4Vue aérienne prise le 26 avril 2023 montrant un train de marchandises international "DPD France" sortant du port ferroviaire international de Chengdu, dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest). (Xinhua/Wang Xi)
2/4Des visiteurs au stand de la Commercial Aircraft Corporation of China (COMAC) lors du 54e Salon international de l'aéronautique et de l'espace qui se tient à l'aéroport du Bourget, près de Paris, en France, le 20 juin 2023. (Xinhua/Gao Jing)
3/4Photo prise le 26 juillet 2022 montrant le stand du géant des cosmétiques L'Oréal dans le pavillon français lors de la deuxième Exposition internationale des produits de consommation de Chine (CICPE) à Haikou, dans la province chinoise de Hainan (sud). (Xinhua/Guo Cheng)
4/4Des visiteurs au stand de BYD lors du salon de l'automobile de Paris, à Paris, en France, le 18 octobre 2022. (Xinhua/Gao Jing)
Avant l'ouverture du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui se tiendra les 22 et 23 juin à Paris, Bruno Guigue, observateur politique français, a indiqué que la Chine et la France devront profiter de cette occasion pour renforcer leur coopération face aux défis mondiaux.
Dans une interview accordée à Xinhua, M. Guigue a estimé que la Chine et la France avaient une longue expérience du travail en commun autour de questions aussi fondamentales que le changement climatique, le développement industriel ou encore la politique sanitaire. "Aujourd'hui, il ne faut pas seulement faire fructifier ces acquis mais passer à la vitesse supérieure en intensifiant la coopération entre les deux pays dans un climat de confiance renouvelée. La Chine et la France n'ont rien à perdre et tout à gagner en travaillant ensemble", a-t-il souligné.
Selon M. Guigue, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial constitue l'occasion de mettre en perspective des questions fondamentales mondiales telles que la lutte contre la pauvreté, le changement climatique et la biodiversité.
"Il s'agit maintenant de changer de logiciel, de repenser l'architecture du système financier mondial afin de répondre au défi du développement durable. Compte tenu de son poids économique, la Chine a donc une responsabilité particulière dans la gestion des équilibres mondiaux. Sa contribution au débat permettra de souligner l'urgence d'un nouveau paradigme des relations économiques internationales : davantage d'équité, de solidarité et de stabilité", a précisé l'observateur politique français.
Selon lui, la France et la Chine doivent continuer d'approfondir leurs relations économiques en s'efforçant de construire des chaînes d'approvisionnement plus efficaces. "Dans les affaires commerciales, il est normal que chacun défende ses intérêts, mais tout doit être fait pour promouvoir le bénérice mutuel et favoriser une coopération mutuellement bénéfique".
Dans la déclaration commune rendue publique à l'issue de la visite d'Etat du président Macron en Chine, les deux pays se sont engagés à offrir un meillleur environnement pour la coopération commerciale, à améliorer l'accès des entreprises à leurs marchés respectifs et à améliorer le climat d'affaires, ainsi qu'à garantir le respect des droits de propriété intellectuelle par les entreprises des deux pays.
"S'agissant de l'économie numérique, par exemple, la France s'est engagée à traiter les applications de licence 5G des entreprises chinoises sans discrimination et dans le respect des règles internationales. C'est un point très positif", a-t-il noté.
M. Guigue a rappelé que la France et la Chine avaient décidé de poursuivre leur coopération dans le domaine du changement climatique et de la transition énergétique, ajoutant que les deux pays peuvent jouer un rôle moteur dans la politique multilatérale en faveur de la transition énergétique.
La France s'est engagée à atteindre la neutralité d'ici 2050, alors que la Chine a établi l'objectif ambitieux d'atteindre en 2030 le pic de ses émissions de CO2 et la neutralité carbone en 2060.
"Cette convergence des objectifs est de bon augure pour la coopération bilatérale, mais aussi pour la coopération multilatérale, dans un domaine où le poids de la Chine exerce déjà un véritable effet d'entraînement", a-t-il souligné.
A ses yeux, l'acte fondateur des relations entre la Chine et la France à l'époque contemporaine est la reconnaissance de la République populaire de Chine par la France, en janvier 1964, à l'initiative du général de Gaulle. "C'est un choix politique de très grande portée", a-t-il commenté.
Le véritable moteur de la coopération entre les deux pays, c'est le respect mutuel, la confiance réciproque, la reconnaissance de l'autre comme un véritable partenaire. C'est pourquoi il faut absolument poursuivre et enrichir cette coopération, lui donner un nouveau souffle", a conclu M. Guigue.