Dernière mise à jour à 14h28 le 23/06
La coopération sino-grecque au cours des dernières années donne un bon exemple de collaboration au profit des deux pays dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route" (ICR), ont déclaré jeudi des responsables et des universitaires chinois et grecs lors d'un forum consacré à ladite initiative organisé au Pirée, qui abrite le plus grand port de Grèce.
Le forum a été conjointement organisé par l'Institut d'études européennes de l'Académie des sciences sociales de Chine (CASS), l'Association de diplomatie publique de Chine et la Fondation Aikaterini Laskaridis pour marquer le 10e anniversaire du lancement de l'ICR et le 51e anniversaire de l'établissement des relations sino-grecques.
Le port du Pirée, en Grèce, le 16 janvier 2019. Le développement du Pirée ces dernières années est le résultat encourageant de la coopération entre la Grèce et la Chine dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route". (Xinhua/ Wu Lu)
A cette occasion, Wu Hailong, président de l'Association de diplomatie publique de Chine, a souligné lors de l'événement que l'ICR, initiée par la Chine, avait "fourni des opportunités et des avantages au monde entier".
Il a cité l'investissement dans le port du Pirée comme un bon exemple de projet conjoint réussi.
La société chinoise COSCO Shipping Corporation a acquis la majorité des actions de l'Autorité du Port du Pirée (Piraeus Port Authority S.A., PPA) dans le cadre d'un appel d'offres international en 2016, et a depuis fait beaucoup pour améliorer l'image du port, au profit de l'économie locale.
Ce qui divise les gens, ce sont les malentendus et les préjugés, et non les montagnes ou les mers, a affirmé M. Wu, alors qu'il parlait du multilatéralisme et de la mondialisation.
De son côté, Xiao Junzheng, ambassadeur de Chine en Grèce, a déclaré que des concepts tels que le protectionnisme et le découplage ne faisaient rien pour améliorer l'économie mondiale.
La Chine et la Grèce ont élargi leur partenariat stratégique dans de nombreux domaines, notamment l'économie, le commerce, l'éducation et la culture, et les deux pays doivent travailler encore plus étroitement pour étendre la coopération bilatérale à de nouveaux secteurs, tels que l'économie numérique, les énergies renouvelables et l'intelligence artificielle, a-t-il indiqué.
"L'ICR appartient au monde", et la Chine et la Grèce doivent faire davantage d'efforts pour favoriser la paix et la coopération dans le monde, a pour sa part affirmé Feng Zhongping, directeur de l'Institut d'études européennes de la CASS.
Dans un environnement international difficile et complexe, s'appuyer sur la sagesse de nos ancêtres peut aider les dirigeants à trouver un moyen d'améliorer la coopération mondiale pour le bien de la communauté internationale, a observé Athanassios Platias, professeur de stratégie à l'Université du Pirée.
Les grandes puissances sont toujours en concurrence, mais la concurrence doit coexister avec des intérêts communs, a-t-il déclaré, citant l'ancien général et historien grec Thucydide.
Aujourd'hui, a souligné M. Platias, ces intérêts communs incluent la non-prolifération des armes nucléaires, la protection de l'environnement, la stabilité financière et la sauvegarde de la santé publique.
Ioannis Kotoulas, maître de conférences adjoint de géopolitique aux universités d'Athènes, de Tbilissi et Tsinghua, a quant à lui salué l'objectif de l'ICR de coordonner les intérêts de l'Euroasie.
Concernant les relations sino-grecques, il a affirmé que les deux pays étaient de fervents défenseurs de l'utilisation du "soft power", ou puissance douce, et devraient explorer davantage leur coopération dans divers secteurs.