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Inauguré en fanfare à Saint-Denis, dans le Nord de Paris, en septembre 2012, « La plus belle usine à rêves du monde » pourrait-elle bientôt se transformer en mauvais polar ? Toujours est-il que la Cour des Comptes françaises, connue pour son acharnement à dénoncer les mauvaises gestions et les gaspillages d'argent public, a signalé à la justice un possible édélit de détournement de fonds publics et de recel de ce délité.
Pour la Cour des comptes, le « financement public de la Cité du cinéma a été décidé contre l'avis des services de l'Etat et de la Caisse des dépôts et consignations, principal financeur du projet, effectué pour permettre l'aboutissement du projet qu'une société privée (EuropaCorp de Luc Besson) portait pour son seul bénéfice […] ». Allant plus loin encore dans les critiques, elle estime que la construction de cette cité, qui a coûté 156,7 millions d'euros, aurait pu voir le jour grâce au soutien particulier de la Présidence française, entre 2009 et 2012.
En 2004, la Caisse des dépôts, une importante institution financière française, avait jugé une première demande trop risquée et l'avait rejetée ; pour elle, la rentabilité de l'opération était « hasardeuse », car « fortement liée à la capacité du territoire français à attirer d'importantes productions internationales ». Dans son rapport, la Cour des comptes mentionne plusieurs fois Claude Guéant, l'ex-secrétaire général de la Présidence de la République et les liens existant entre l'associé de Luc Besson, le publicitaire Christophe Lambert, Directeur général d'EuropaCorp, et Nicolas et Jean Sarkozy.