La Cour suprême de Guinée n'a fait que valider vendredi les résultats du scrutin législatif du 28 septembre portés à son niveau par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), invoquant "l'incapacité" de l'institution à trancher dans les contentieux des partis politiques, qui relèveraient plutôt des "compétences de tribunaux répressifs et de la CENI", a-t-on constaté sur place.
D'après ces résultats définitifs proclamés par la Cour suprême, 15 partis politiques siègeront au sein de la future Assemblée.
Le RPG-arc-en-ciel, parti au pouvoir, détient la majorité avec 53 sièges, et l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti d'opposition, 37 sièges, selon ces résultats.
La Cour suprême n'a en effet rien modifié dans les résultats préalablement publiés par la CENI.
Il faut rappeler que ce sont 12 partis politiques sur les 32 en lice, qui avaient porté des réclamations auprès de la Cour suprême, conformément à la loi électorale.
Ces formations politiques réclamaient pour la plupart une annulation partielle ou totale du scrutin, pointant du doigt des irrégularités.
Le président de la Cour suprême Mamadou Sylla a classé en 3 types ces réclamations : à savoir des contentieux préélectoraux, puis des faits et des actes constitutifs d'infractions pénales et enfin des recours sur le déroulement du vote.
Le président de la Cour suprême a relevé le fait qu'aucune "demande d'annulation partielle ou totale du scrutin n'apporte cependant des preuves des faits allégués". D'où en clair, la décision de la Cour de valider les résultats de la CENI.