La Tepco, compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima, a annoncé vendredi la découverte d'une nouvelle fuite d'un réservoir d'eau radioactive, du même type que celui qui avait laissé s'échapper une grande quantité de liquide contaminé il y a quelques mois. C'est un technicien d'une entreprise partenaire qui a découvert la fuite, limitée, car une goutte tombait alors toutes les quatre secondes environ, a expliqué la société japonaise. La radioactivité qui a été mesurée s'est élevée à 30 millisieverts par heure, un niveau plutôt élevé mais dont les travailleurs peuvent aisément se protéger.
La fuite se situe à une hauteur de 2,5 mètres, dans la partie inférieure d'un énorme réservoir cylindrique en plaques en acier vissées, d' un modèle similaire à celui qui avait laissé couler 300 tonnes d'eau radioactive en août dernier, un incident qui avait alors été qualifié de « grave » par l'autorité de régulation nucléaire nippone, et même –fait exceptionnel- été classé au niveau 3 sur l'échelle internationale des événements nucléaires, qui en compte sept.
Ces réservoirs en tôles vissées, dont les plus grands mesurent 11 mètres de haut sur 12 de diamètre, avaient été montés à la hâte dans la centrale pour contenir les centaines de milliers de tonnes d'eau contaminée, qui provient des arrosages continus des réacteurs pour les refroidir. Une partie de cette eau est recyclée, mais du fait du ruissellement naturel d'eau souterraine, 400 tonnes supplémentaires sont générées chaque jour, qui doivent être en partie nettoyées des éléments hautement radioactifs comme le césium 134 et 137, et stockées.
Le manque de fiabilité de ce type de réservoirs a amené Tepco à décider de les remplacer par d'autres modèles plus sûrs et permettant aussi d'accroître la capacité de stockage à 800 000 tonnes en 2016, contre environ la moitié actuellement.