Les inspecteurs de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique de l'ONU (AIEA) sont arrivés au Japon cette semaine pour surveiller le nettoyage en cours et se pencher sur la fuite continue d'eau contaminée à la centrale nucléaire Daiichi de Fukushima.
Cette arrivée intervient alors que la Tokyo Electric Power Co (TEPCO), la société nominalement en charge du contrôle de l'établissement paralysé, a de nouveau reporté le lancement des procédures destinées à retirer les barres de combustible hautement radioactifs depuis une piscine de stockage gravement endommagée située à l'intérieur de ce qui fut autrefois le réacteur n° 4 de l' usine de Fukushima.
Trois réacteurs de Fukushima ont subi une désintégration de leur noyau après qu'un violent séisme et le tsunami qui avait suivi aient mis en danger le confinement et endommagé les systèmes de refroidissement en mars 2011. Au moment du tremblement de terre de Tohoku, le réacteur de l'unité 4 avait été vidé pour l'entretien, mais son combustible actif et des dizaines des barres de combustible « usé » avaient été stockés dans des piscines d'eau en suspension au-dessus du noyau, à l'intérieur du bâtiment du réacteur.
Les responsables de l'usine ont également découvert que plusieurs des réservoirs construits à la hâte, utilisés pour contenir les effluents radioactifs, ont également fui. Les fuites provenant des réservoirs ont été estimées à 300 tonnes en août, et 300 tonnes d'eau contaminée supplémentaires auraient fui de l'usine dans la mer chaque jour.
En septembre, les chiffres de rayonnement enregistrés autour des réservoirs, qui se comptent maintenant par milliers et contiennent suffisamment d'eau radioactive pour remplir plus de 130 piscines olympiques, sont montés à des niveaux dangereux. Tout cela au moment où le Japon a promis un nettoyage complet en prévision des Jeux olympiques d'été de 2020, qui ont été attribués à Tokyo ce même mois.