L'Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC) dont le siège se trouve à Yaoundé au Cameroun et l'Allemagne ont signé mercredi un accord pour un nouveau financement de 23 millions d'euros, soit 15 milliards de francs CFA, après deux autres auparavant pour la lutte contre le VIH-SIDA dans la région.
Ces fonds portent notamment sur un appui allemand à la mise en oeuvre du "Projet prévention VIH-SIDA en Afrique centrale" ( PPSAC) mené par l'OCEAC auprès de ses pays membres qui sont également ceux de la CEMAC, organisation régionale composée du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad.
D'une population totale d'environ 37 millions d'habitants, cet espace communautaire enregistre une prévalence moyenne du VIH qui varie entre 3 et 7% dans la population sexuellement active de 15 à 49 ans, selon l'OCEAC qui souligne « la nécessité d'un renforcement des réponses nationales par des interventions complémentaires, d'un minimisation du coût des intrants, d'une harmonisation et d'une coordination de la réponse à l'échelle régionale ».
Le PPSAC est un projet scindé en trois phases d'exécution. Les premières réparties de 2006 à 2008 et de 2009 à 2013 ont respectivement été financées par l'Allemagne à travers la banque allemande de développement (KfW) à hauteur respectivement de 10 millions d'euros (6,5 milliards de francs CFA) et de 23 millions d'euros (15 milliards de francs CFA), ce dernier montant étant égal à celui de la troisième phase, prévue de 2013 à 2016.
L'objectif général du projet est de "contribuer à la réduction de la propagation de l'épidémie du VIH ainsi que des méfaits de la stigmatisation et de la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH".
Au plan spécifique, il est recherché "une disponibilité accrue des condoms et autres contraceptifs, et un changement positif des comportements des groupes cibles" que sont les groupes dits à risques particuliers, c'est-à-dire les jeunes, les prostituées, les migrants/routiers, les corps habillés, les travailleurs saisonniers, etc., puis les "groupes vulnérables" représentés par les femmes, les enfants, les personnes démunies, les marginaux.