"La France vient de perdre l'un de ses plus grands cinéastes", a déploré le président français François Hollande après la mort à l'âge de 91 ans d'Alain Resnais, annoncée dimanche par le producteur de ses derniers films, Jean-Louis Livi.
"Il (Alain Resnais) était entré dans l'histoire de son art dès ses premières réalisations, avec 'Nuit et brouillard' et 'Hiroshima, mon amour'. Mais il a sans cesse renouvelé les genres, aussi bien avec des films politiques que des récits historiques, des adaptations théâtrales, des comédies musicales ou des réalisations expérimentales. Chacun de ses longs métrages était une novation", a indiqué le président français.
"Il a sans cesse brisé les codes, les règles, les modes, tout en rencontrant un large public. Il a aussi permis à des générations d'acteurs de se révéler et aux techniciens avec lesquels il a travaillé de donner le meilleur de leur profession. Il a toujours été aimé d'eux", a poursuivi M. Hollande, en soulignant : "Il aura reçu toutes les distinctions et tous les prix. Mais ce qui comptait pour lui, c'était toujours sa prochaine création."
Né le 3 juin 1922 à Vannes, Alain Resnais s'était passionné très tôt pour la littérature et le cinéma. Sa filmographie compte de nombreux courts métrages et documentaires et ainsi qu'une vingtaine de longs métrages, parmi lesquels des oeuvres majeures qui pouvaient marquer l'histoire du cinéma français, y compris "Nuit et brouillard", "Hiroshima mon amour", "Mon oncle d'Amérique", "On connaît la chanson" et etc.