Les médias étrangers devront dorénavant obtenir une licence, comme leurs homologues chinois sont tenus de le faire, pour ouvrir un compte public et publier des nouvelles sur les outils de messagerie instantanée (IM) en Chine, a indiqué lundi un haut responsable.
En vertu d'un nouveau règlement, seuls les comptes publics des agences de presse, les sites d'actualité et des institutions avec des licences de services en ligne de nouvelles et d'information peuvent à présent éditer et poster des actualités politiques.
Cette mesure, annoncée par le Bureau d'Etat de l'information sur Internet (SIIO) a pris effet le jeudi 7 août, s'applique également aux médias étrangers, a déclaré Xu Feng, chef de service de l'Internet mobile.
Précisant que les sites étrangers d'informations étrangers doivent obtenir une licence pour publier ou transmettre des nouvelles politiques sur les produits de messagerie instantanée, tels que WeChat.
« Cette règle couvre tous les comptes publics et cela peu importe leur provenance. Après tout, les médias étrangers doivent également respecter les lois et règlements du pays ».
Pour Liu Ruisheng, chercheur associé spécialisé en journalisme à l'Académie chinoise des sciences sociales, cette nouvelle mesure vise à réglementer les outils de messagerie instantanée et non les restreindre.
«Les agences étrangères, en particulier celles qui publient des nouvelles politiques, doivent se conformer aux procédures d'ouverture d'une page officielle. Cela semble raisonnable et nécessaire».
Précisant que les rumeurs et les messages qui confondent le public ont fait leur apparition dans le cyberespace : «Il est donc temps d'y remédier et de fournir des mesures claires pour les comptes publics pour pouvoir publier des nouvelles».
Wang Sixin, un professeur de droit de l'Université de Communication de Chine, a souligné que la possession d'une licence pour les comptes publics vise également à renforcer la responsabilité des médias et leur crédibilité.
«Les agences de presse doivent être plus responsables par rapport à qu'ils publient à l'ère de l'information, ces informations pouvant se propager rapidement et atteindre de nombreuses personnes».
Ajoutement que le gouvernement a renforcé la gestion des sites Web et services de microblogging au cours des dernières années afin de réduire la quantité de fausses informations retrouvées sur Internet.
Une agence de presse outre-mer, préférant garder l'anonymat, a indiqué qu'elle venait juste d'obtenir le nouveau sésame.