Selon l'édition en langue chinoise de « Deutsche Welle » en date du 11 janvier, l'Université de Stockholm a récemment annoncé qu'elle va fermer son Institut Confucius. Cet établissement, ouvert en 2005, fut le premier Institut Confucius d'Europe. Le site de l'Université de Stockholm a publié un communiqué précisant que l'accord de coopération avec l'Institut Confucius de l'Université se terminant à la fin de 2014 ne sera pas renouvelé, et qu'en conséquence l'Institut Confucius sera fermé le 30 juin prochain.
Sur son site, l'Université de Stockholm dit que la situation actuelle n'est pas la même qu'il y a 10 ans ; en ce qui concerne cette année scolaire, le développement des échanges avec la Chine est arrivé à un niveau extrêmement important : « Actuellement, nous avons différents niveaux d'échanges académiques complètement différents avec la Chine, aussi une telle coopération est-elle superflue ». Astrid Söderbergh Widding, Vice-chancelière de l'Université de Stockholm, a déclaré au journal « Svenska Dagbladet » que « D'une manière générale, une organisation créée dans une université avec le financement du gouvernement d'un autre pays est en effet une pratique qui pose problème ».
Selon certains médias américains, les Institut Confucius sont la marque d'expression la plus notable du « soft power » de la Chine et une plate-forme de promotion de la culture chinoise. Cependant, certains critiques disent que, contrairement au même genre d'institutions culturelles comme, par exemple, le British Council et le Goethe-Institut allemand, le mécanisme defonctionnement des Instituts Confucius chinois est différent : dans ces établissements souvent directement installés dans les écoles, c'est avec des financements du gouvernement chinois que les enseignants sont choisis et que le matériel didactique est déterminé. L'année dernière, l'Association américaine des professeurs d'université a appelé des centaines d'universités aux États-Unis qui coopèrent avec l'Institut Confucius à résilier ou renégocier leur engagement. Ils estiment que l'Institut Confucius est une émanation du gouvernement chinois, dont l'objectif est de promouvoir l'idéologie du gouvernement chinois, ce qui est contraire à la liberté académique.
Une personne qui a travaillé dans des institutions d'Europe du Nord en Chine a déclaré le 11 janvier au journaliste du « Global Times » que, par ailleurs, les pays nordiques ont également ouvert en Chine des institutions culturelles et éducatives similaires à l'Institut Confucius en Chine, organisé des activités régulières, des cours de formation, des visites d'études à l'étranger et autres façons de promouvoir les échanges culturels avec la Chine, bénéficiant pour cela d'un support partiel des gouvernements de ces pays sous la forme de financement, de personnel et de matériaux. Selon le « Global Times », en Suède, l'Institut Confucius n'est également pas la seule institution culturelle étrangère. Ainsi, par exemple, des Espagnols résidant en Suède y ont-ils fondé un Institut espagnol, pour y enseigner leur langue.
Face aux accusations de certains médias occidentaux disant que les « Instituts Confucius diffusent l'idéologie gouvernementale », Cui Hongjian, Directeur de l'Institut Européen à l'Institut chinois des Etudes Internationales a répliqué qu'en Occident, certaines personnes ont encore des partis-pris idéologiques envers la Chine, et supposent naturellement que les Institut Confucius, dirigés par le gouvernement chinois, sont un outil idéologique de celui-ci. Dans l'enseignement qu'ils dispensent, les Instituts Confucius sont inévitablement amenés à présenter la Chine d'aujourd'hui, ce qui implique certaines des nouvelles réalisations auxquelles la Chine est parvenue ; ces personnes en arrivent facilement à les monter en épingle avec leur vision biaisée, dans ce qui est un exemple de déformation de la manifestation des idées de la Chine.