Dernière mise à jour à 08h40 le 19/06
Les pères de plus de la moitié (55 %) des enfants âgés de 3 à 4 ans de 74 pays ne jouent pas ou ne participent pas à des activités éducatives avec eux, selon une nouvelle analyse du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) publiée à l'occasion de la Fête des Pères.
"Nous devons abattre les barrières qui empêchent les pères de fournir à leurs bébés et enfants en bas âge un environnement favorable à leur épanouissement (...) Nous devons nous assurer que tous les parents disposent du temps, des ressources et des connaissances nécessaires pour pleinement participer au développement précoce des enfants", a déclaré Laurence Chandy, directrice des données, de la recherche et des politiques au sein de l'UNICEF.
L'UNICEF appelle les gouvernements et le secteur privé à augmenter les dépenses et orienter les politiques pour soutenir des programmes d'aide au développement de la petite enfance qui s'attachent à offrir aux parents les ressources et les informations dont ils ont besoin pour prendre soin de leurs enfants.
Les progrès neuroscientifiques ont démontré que lorsqu'un enfant passe ses premières années dans un environnement propice et stimulant, la formation de nouvelles liaisons neuronales peut atteindre un rythme de 1.000 connexions par seconde, qui ne sera plus jamais égalé durant le reste de sa vie. Ces liaisons contribuent à la santé, aux capacités d'apprentissage et de gestion du stress et peuvent même avoir une influence sur les revenus potentiels de l'adulte qu'il deviendra.
Les recherches suggèrent également que l'exposition à la violence et le manque de stimulation et de soins peuvent empêcher ces connexions neuronales de se produire. Lorsqu'un enfant interagit de façon positive avec son père, il bénéficie d'une meilleure santé mentale, d'une plus grande estime de soi et d'un niveau de satisfaction vis-à-vis de sa vie plus élevé à long terme.