Dernière mise à jour à 16h50 le 11/11
L'Université des sciences et technologies de Hong Kong a annoncé le 10 novembre que les cours continueraient d'être suspendus le 11 novembre en raison des dégâts causés au campus par des manifestants violents.
L'université a déclaré dans un communiqué que le campus avait subi des actes de vandalisme massifs et malveillants le 8 novembre, avec de nombreuses installations qui ont été endommagées et taguées à la bombe de peinture, et que les cours devaient être annulés le 11 novembre pour une remise en état.
La décision a été prise à la suite d'une suspension d'une demi-journée le 8 novembre après-midi, quand la remise de diplômes, des cours et d'autres activités ont été annulés après la mort d'un étudiant décédé le matin après une grave lésion cérébrale due à une chute sur un parking.
Un fort groupe d'émeutiers masqués et vêtus de noir s'est déchaîné sur le campus en deuil de l'étudiant décédé le 8 novembre après-midi.
Des centaines d'entre eux ont assiégé la maison de Wei Shyy, président de l'université, ont tagué sa porte à la bombe et collé des slogans sur les murs. Certains ont brisé des vitres et fracturé la serrure de la porte.
Des émeutiers ont pénétré par effraction dans un magasin Starbucks fermé et ont jeté au sol des armoires à provisions et des caisses enregistreuses. Un restaurant de Maxim's Caterers et un guichet de la Bank of China ont également été détruits. Certains ont utilisé une bouche d'incendie pour projeter de l'eau dans la banque.
L'université a fait part de sa tristesse face aux troubles survenus sur le campus, qui ont inquiété de nombreuses facultés et étudiants craignant pour leur sécurité personnelle. Elle a appelé au calme et à la retenue, disant que la violence ne pourra résoudre aucun problème mais uniquement causer des préjudices encore plus grave.
Les incidents violents étaient à la hausse à l'université.
Un étudiant de la partie continentale de la Chine du nom de Zheng, a été provoqué, encerclé et violemment battu par des radicaux vêtus de noir lors d'un forum organisé le 6 novembre pour essayer d'apaiser les divisions. Son portefeuille et sa carte d'identité lui ont également été dérobés.
« Une foule nombreuse le frappait. Personne n'osait y aller pour le secourir, ni les gardes de sécurité ni les responsables de l'université. La police n'a pas été autorisée à entrer sur le campus. Personne ne pouvait nous aider », a déclaré aux médias un étudiant de la partie continentale du continent présent sur les lieux. « Nous ne pouvions que voir ces parapluies noirs en mouvement (utilisés par les assaillants pour couvrir les actes de violence) », a-t-il ajouté.
De nombreux étudiants de la partie continentale auraient fui Hong Kong de peur d'être attaqués par des radicaux.
Les universités de Hong Kong sont devenues plus profondément impliquées dans les troubles prolongés. Au cours des troubles qui durent depuis près de cinq mois, la police a arrêté plus de 700 étudiants, dont certains ont été inculpés d'émeute, d'incendie criminel et d'agression sur des policiers.