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« La Chine sans œillères » brise l'incompréhension de l'Occident sur la Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 22.10.2021 16h33

Après avoir publié Ouïghours, pour en finir avec les fakes news, Maxime Vivas a collaboré avec Jean-Pierre Page pour codiriger le livre La Chine sans œillères, invitant 16 auteurs spécialisés dans les domaines de l'économie, de l'histoire, de la diplomatie, de l'immunologie, de la question du Tibet et du journalisme, pour compléter les lacunes dans l'interprétation unilatérale de la Chine par les médias occidentaux. Le Quotidien du Peuple en ligne a interviewé Maxime Vivas et Jean-Pierre Page pour connaître l'origine du livre.

(Photo prise par He Qian / Quotidien du Peuple en ligne)

Maxime Vivas : face à l'attaque des médias occidentaux pour avoir soutenu la Chine

Maxime Vivas a déclaré « Mon livre a été publié en plein milieu d'une campagne politico-médiatique d'une violence inouïe contre la Chine. Des médias [occidentaux] affirmaient qu'il y avait au Xinjiang un génocide massif contre l'ethnie ouïghoure, des prélèvements d'organes mortels sur des enfants ouïghours, des emprisonnements de millions d'ouïghours, une persécution des musulmans, etc. Or, aucun média, aucun élu, aucun écrivain ou journaliste n'avait fait un travail d'enquête impartial, des voyages sur place. Les médias (journaux, radios, télévisions) martelaient ces mensonges, juraient qu'il y avait des preuves. Ils n'en fournissaient aucune, mais la répétition du mensonge par une presse généraliste lui donnait une apparence de vérité. Il en résulta que la publication de mon livre a fait l'effet d'une bombe ».

Le livre sur le Xinjiang a suscité la colère collective des médias français contre Maxime Vivas, même ses rapports avec son entourage familial ont été affectés. « Les soutiens furent rares », a-t-il regretté, « j'en ai souffert. Mais le plus dur a été une campagne de presse privée et d'État contre moi : dans des journaux, des radios, des télés, des mensonges et calomnies m'ont visé. J'ai été la cible de France Inter, Radio France International (deux radio d'Etat) et d'Arrêt Sur Images, Libération, le Canard enchaîné, le Monde, l'Obs, TMC-TF1, Charlie Hebdo (organes de presse privés subventionnés par l'État). Ils ont accumulé les calomnies et les injures contre moi. Le coup de grâce est venu par le procédé du "reductio ad hitlerum" : je serais "rouge-brun", c'est-à-dire nazi. En vérité, j'ai écrit quatre livres antifascistes et je suis issu d'une famille espagnole antifranquiste ».

Concernant ces attaques, Jean-Pierre Page a donné ses explications : « En France, les médias ne supportent pas la publication d'ouvrages qui portent un regard ouvert et expriment le souci de comprendre la Chine. Il n'est même pas nécessaire que l'auteur se manifeste en faveur de la Chine pour déchaîner les insultes : il suffit qu'il soit soupçonné de dire la vérité. C'est le cas, avec les attaques infamantes et calomnieuses contre mon ami Maxime Vivas. Celles-ci contreviennent aux prescriptions de la Charte des journalistes et nuisent à l'image du métier de journaliste ».

Selon Jean-Pierre Page, les raisons pour lesquelles son ami a été attaqué consiste dans trois faits : « Il y a d'abord dans ces comportements, de la servilité à l'égard des États-Unis et une adhésion inconditionnelle à cette mentalité de guerre froide que Washington a provoqué à l'égard de la Chine. Ceci n'est pas indifférent également au fait que notre pays a un lourd passé colonial qui a influencé et influence toujours le comportement de ses élites comme de ses médias. Déjà, au 19e siècle, lors de la seconde Guerre de l'Opium, les actes de vandalisme des armées françaises et britanniques en Chine ont conduit à des destructions innombrables dont une des merveilles du monde, le Palais d'Été à Beijing. Ces humiliations n'ont jamais suscité ni repentance, ni réparation pour l'incroyable préjudice causé à la Chine et à son peuple, car la bourgeoisie française d'hier comme celle d'aujourd'hui n'accepte jamais de se remettre en question. Elle continue avec arrogance à revendiquer un passé qui pourtant est étranger aux valeurs qu'en principe nous prétendons défendre ».

La troisième raison, selon Jean-Pierre Page, c'est que « les médias et politiciens [occidentaux] manifestent en continu de l'hostilité à l'égard de la Chine parce que la cupidité, la convoitise, l'arrogance occidentale ne supporte pas l'idée qu'un pays d'1,4 milliards d'habitants se soit arraché au sous-développement, à la pauvreté, qu'il se soit libéré de la tutelle oppressante des anciennes puissances coloniales. Tout cela alors que les sociétés occidentales au premier rang duquel les États-Unis et la France connaissent un déclin difficilement contestable, une violence et une polarisation extrême de leurs sociétés ».

Maxime Vivas a déploré : « Quand tous les médias influents répètent depuis des années qu'un génocide a lieu au Xinjiang, que la Chine est responsable de la pandémie, il y a forcément une montée du sentiment anti-chinois. Dans une boutique corse, la compagne japonaise de mon fils aîné a été accueillie ainsi par le commerçant : "Dehors ! Pas de Chinois dans mon magasin !" ».

Cependant, au fur et à mesure que le temps passe, les réseaux sociaux ouvrent des brèches dans le mur des mensonges, obligeant les médias traditionnels à la prudence, voire à des rectifications. Maxime Vivas a constaté : « Les semaines et les mois qui passent laissent peu à peu apparaître la vérité, comme une herbe obstinée qui pousse dans les fentes du ciment sur des murs ou sur les routes. Mes contradicteurs sont moins nombreux, ils parlent moins fort, mes amis et ma famille ouvrent les yeux. Des journalistes, avocats, écrivains, politologues états-uniens commencent à dire et à écrire que le "génocide" est une farce et qu'il ne faut plus parler de ça ».

Par Qian He, correspondante du Quotidien du Peuple en ligne en France 

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Ying Xie)
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