Les fusions et acquisitions chinoises à l'étranger se sont multipliées ces dernières années, les compagnies ayant d'abondantes liquidités étant encouragées par le gouvernement à racheter des actifs étrangers dans le contexte de la détérioration de la crise de la dette européenne.
Le nombre de fusions et acquisitions réalisées à l'étranger par des entreprises chinoises, ainsi que le volume des transactions effectuées à cet effet se sont élevés respectivement à 208 et 93,09 milliards de dollars en 2012, contre 107 et 13,58 milliards de dollars en 2007, révèlent les chiffres publiés lundi par ChinaVenture Group, un institut de recherche et de consultation de premier plan.
Wan Ge, un analyste à ChinaVenture, a indiqué que la crise de la dette européenne avait permis à d'avantage d'entreprises chinoises de racheter des actifs sous-évalués sur le marché européen.
Parallèlement, la croissance économique rapide de la Chine a engendré une très forte demande en énergie et technologies avancées, c'est pourquoi les industries de l'énergie et minières ont figuré en tête de liste des fusions et acquisitions du pays à l'étranger au cours des trois premiers trimestres de l'année 2012.
Sany Group a ainsi racheté en janvier l'allemand Putzmeister pour 360 millions d'euros (462 millions de dollars), tandis que deux géants pétroliers chinois, Sinopec et CNOOC, ont annoncé en juin le rachat de 50% des parts de BP dans la joint-venture TNK-BP en Russie.
Des signes suggèrent également que la Chine est en train de diversifier ses investissements directs à l'étranger (IDE), les orientant vers les industries de l'énergie et d'autres secteurs, dont l'agriculture.
En 2009, 82% des IDE chinois sont allés vers les industries de l'énergie, mais ce chiffre est tombé à 60% au premier semestre de cette année, selon un rapport de Ernst & Young.
Les IDE chinois dans les secteurs non financiers ont augmenté de 28,9% en glissement annuel pour atteindre 52,52 milliards de dollars durant les neuf premiers moins, selon les données officielles.