Le ministre français de l' Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a réaffirmé vendredi sa "résolution" à mettre en oeuvre les réformes économiques annoncées par le gouvernement socialiste français, à la suite de la confirmation par l'agence financière Standard & Poor's (S&P) de sa notation souveraine de la France à AA+.
M. Moscovici a indiqué, dans un communiqué, "prendre acte" de la décision de S&P de ne pas réévaluer la note de la dette de l' Etat français, tout en soulignant "la résolution du gouvernement français à mener à bien les réformes engagées".
En effet, l'agence de notation, qui a été la première agence à priver la France de son triple A en janvier 2012, a décidé ce vendredi matin de maintenir les notes à long et court terme du pays à AA+ et AA-, tout en assortissant prudemment son évaluation d'une perspective négative.
"La confirmation des notes reflète notre opinion sur le fait que le gouvernement français est déterminé à mener des réformes budgétaires et structurelles, s'appuyant sur les mesures déjà annoncées pour renforcer le potentiel de croissance économique", a expliqué S&P, dans son communiqué.
"La France bénéficie d'une économie riche, très diversifiée et résiliente", a-t-elle poursuivi, ce que n'a pas manqué de souligner le ministre français, qui a également mis en exergue la liquidité élevée et reconnue de la dette publique française.
Tout en saluant l'adoption par le gouvernement français du Pacte pour la croissance, visant à relancer la compétitivité de l' Hexagone, S&P a souligné l'insuffisance des mesures adoptées et regretté "les rigidités structurelles du marché du travail, une concurrence relativement restreinte dans certains secteurs des services et un poids de la fiscalité très élevé par comparaison à d'autres économies avancées".
Enfin, l'agence de notation américaine ne cultive pas l' optimisme français quant à la croissance du pays, la situant à 0,4% en 2013, soit un taux moindre que celui prévu par Bercy (0,8%). Il en résulte, selon S&P, que le déficit public devrait représenter 3, 5% du PIB, l'année prochaine, contrairement à l'objectif de 3% affiché par l'Etat français.
Le ministre français de l'Economie a d'ailleurs fait abstraction de cette remise en cause des chiffres gouvernementaux en matière de réduction du déficit budgétaire, se contentant de rappeler sa résolution "à mener à bien les ambitieuses réformes en cours".