Selon les propos du président de la Banque de France Christian Noyer rapportés par China Daily, la Banque de France cherche à développer un réseau garantissant la sécurité de la circulation du yuan en zone euro. Il est donc naturel qu'un accord « swap » de devises soit établi entre les banques centrales de France et de Chine.
Avec un montant des dépôts bancaires en yuan s'élevant à près de 10 milliards de yuans (1,61 milliard d'USD), Paris est la deuxième plus grande place européenne pour les épargnes en yuan, juste après Londres. Selon les données de la BDF, plus de 10 % des transactions entre la France et la Chine sont libellées en yuan.
La Banque d'Angleterre est également en cours de négociation avec la Banque populaire de Chine pour la mise en place d'une ligne de « swap » yuan-sterling de trois ans.
Depuis le déclenchement de la crise financière internationale de 2008, la Banque populaire de Chine a déjà signé des accords de swaps de devises avec les banques centrales d'une vingtaine de pays dont la Corée du sud, l'Australie, la Russie etc. pour un montant de 1 700 milliards de yuans.
Les swaps de devises favorisent en effet les échanges commerciaux bilatéraux, l'internationalisation du yuan, et ils facilitent la gestion des risques de change dans les affaires internationales.
Avant que le libre-échange du yuan ne devienne une réalité, le swap créera les conditions nécessaires au pricing, au règlement et à l'épargne en yuan dans les autres pays du monde, tout en accélérant le processus d'internationalisation de la devise.