C'est une nouvelle qui est passée relativement inaperçue, tant, il est vrai, la fermeture du Gouvernement américain occupe actuellement les esprits sur le Nouveau Continent et que le rachat récent du mythique magazine américain, aujourd'hui en perdition, a été discrète.
Il est vrai que quand Etienne Uzac, un jeune homme âgé de 30 ans, a annoncé sur son compte Twitter au mois d'août « We acquired Newsweek ! », celui-ci ne comptait que… 94 abonnés ! Pourtant, sa société, IBT Media, fondée en 2005 avec un Américain, Johnathan Davis, est déjà propriétaire de nombreux titres, comme l'International Business Times, le Latin Times ou le Medical Daily, en tout, vingt-trois sites Internet, pour trente millions de visiteurs uniques mensuels. Car Etienne Uzac semble avoir trouvé un modèle économique viable pour un média en ligne, là où tant d'autres s'y sont cassé les dents.
Ce qui intrigue plutôt les médias américains aujourd'hui, ce n'est pas tant le fait que ce magazine, naguère un des plus célèbres du monde, ait été racheté par un Français, mais bien plutôt les liens supposés entre IBT Media et David Jang, un pasteur évangélique qui se serait, par le passé, présenté à ses fidèles comme Jésus-Christ revenu sur terre, liens que réfute Etienne Uzac, qui lui s'est fixé pour objectif de redresser Newsweek, dont l'aura a très fortement pâli depuis l'arrêt de l'édition papier en décembre 2012, mais dont le nom reste prestigieux.