La France suit "avec attention" l'évolution de la situation personnelle et juridique de M. Francesco Pisanu, ressortissant français actuellement détenu en Russie et inculpé pour piraterie, au même titre que les 29 autres membres de l'équipage de l'Arctic Sunrise, après l'action menée sur une plateforme pétrolière en mer de Pechora, a déclaré mardi le porte-parole du Quai d' Orsay, Philippe Lalliot, lors d'un point de presse.
"Nous maintenons un contact régulier avec les autorités russes dans le cadre de l'assistance consulaire que nous apportons à M. Pisanu. Ce dernier a pu s'entretenir le 7 octobre avec notre Consul général à Saint-Pétersbourg", a-t-il ajouté.
La France reste également en contact avec sa famille, l'association Greenpeace et les autres États dont des ressortissants se trouvent dans la même situation, a poursuivi Philippe Lalliot.
Greenpeace a déclaré avoir réuni plus de 300 manifestants samedi dernier à Paris pour protester contre l'arrestation en Russie d'une trentaine de ses militants, dont un Français, après une action contre une plate-forme pétrolière dans l'Arctique.
Greenpeace a adressé vendredi une lettre au président français François Hollande, lui demandant d'intervenir en faveur de la libération de ses militants, alors que les Pays-Bas, qui ont deux ressortissants incarcérés en Russie, ont lancé une procédure d'arbitrage contre la Russie sur ce dossier.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexeï Mechkov, a expliqué que la Russie avait demandé à de multiples reprises et en vain aux Pays-Bas d'empêcher l'organisation d'actes "illégaux", et a qualifié de "pure provocation" les faits reprochés aux membres de Greenpeace.