La décision du géant de l'Internet Alibaba de demander une inscription aux Etats-Unis aidera à raviver la confiance des investisseurs mondiaux dans les entreprises chinoises, selon les experts.
Le leader du e-commerce en Chine a confirmé dimanche qu'il allait commencer la procédure tant attendue d'une introduction en bourse (Initial Public Offering, IPO).
Cette introduction en bourse marque la dernière vague des sociétés chinoises affluant vers les Etats-Unis, tirées par la hausse des valorisations pour les startups de haute technologie et un regain d'optimisme envers les actions chinoises, a déclaré Hong Bo, fondateur de l'entreprise IT de conseil IT5.
Pour Li Zhi, analyste principal de Analysys International à Beijing : Il est peu probable que Alibaba ait l'idée d'expérimenter la vente à découvert, car les gens sont étonnés par sa croissance fulgurante et ont confiance dans l'économie chinoise.
Moins d'entreprises chinoises ont été cotées aux USA depuis 2011, cela au milieu de scandales comptables et de la morosité du marché. Huit sociétés chinoises sur le marché boursier l'an dernier contre seulement deux en 2012, d'après le rapport de la société d'études Zero2ipo.
David Ethridge, vice-président et responsable des marchés de capitaux supérieurs à NYSE Euronext Inc, a déclaré plus tôt cette année que de 15 à 20 entreprises chinoises, la plupart dans le domaine de la haute technologie, devraient apparaître dans la liste d'échange.
Alibaba a indiqué qu'une introduction en bourse aux USA, devrait améliorer la transparence de l'entreprise, ainsi que de permettre à l'entreprise de continuer à poursuivre ses objectifs à long terme.
Si les circonstances sont favorables, le groupe va étendre son statut public sur le marché intérieur des capitaux et partager cette croissance avec le peuple chinois, a souligné le communiqué.
Sa décision d'une IPO à la bourse de New York a mis fin aux rumeurs les plus folles, après de grand projets financiers pour s'imposer contre une concurrence féroce à l'ère de l'Internet mobile.
Le géant chinois n'a pas encore décidé d'un calendrier, du souscripteur ou du montant qu'il espère lever à travers une liste, a fait savoir Yang Lei, le porte-parole d'Alibaba.
Ayant échoué pour convaincre les organismes de réglementation de Hong Kong d'accepter sa structure de gouvernance, alors que le groupe cherchait une cotation sur la Bourse de Hong Kong.
La demande spéciale d'Alibaba pour maintenir une structure d'un actionnariat unique, permettant à un groupe de cadres supérieurs et fondateurs de désigner et de contrôler le conseil d'administration de la société, a violé le principe de l'échange : «une action, une voix».
Les membres fondateurs d'Alibaba détiennent environ 13% de la société, eun contrôle de 37% pour le Japonais Softbank et 24% pour l'Américain Yahoo.
La liste américaine proposée est l'introduction en bourse la plus attendue depuis que célèbre le site de réseautage social, Facebook, ait soulevé 16 milliards de dollars de 2012. Les analystes interrogés par l'agence Reuters ont estimé la valeur de marché d'Alibaba à environ 140 milliards de dollars et la valeur de l'introduction en bourse à 15 milliards de dollars.
Cet événement intervient seulement deux jours après que la plate-forme de micro-blogging Sina Weibo société ait soulevé 500 millions de dollars via une introduction sur le marché boursier américain. Alibaba détenant 18% des actions de Sina Weibo.
L'annonce du plan de l'IPO de Alibaba montre qu'il a bien rempli les exigences spécifiques soit de la New York Stock Exchange ou du Nasdaq, selon Li de Analysys International.
«Les deux catégories de structures d'actions, autorisé sur le marché américain, peuvent permettre aux initiés de détenir le pouvoir de contrôle, même après qu'une société soit devenue publique. Les entreprises d'une telle structure ont émis des actions aux fondateurs et les investisseurs ont la possibilité de votes multiples».
Mais des ajustements doivent encore être apportées en conséquence si Alibaba veut coter ses actions, a fait observer Hong Bo.
En ajoutant que dans une structure typique à deux catégories, le poids de vote est soumis à des changements du pourcentage au niveau de l'actionnariat. Toutefois, dans le cas d'Alibaba, la société de 28 personnes aura le droit absolu de nommer une majorité d'administrateurs, même si leurs actions sont dilués dans l'avenir.
Le groupe chinois dont le siège se trouve à Hangzhou a facilité des transactions en ligne pour les chaînes multinationales et les fournisseurs. Les marchandises et produits négociés sur Alibaba ont atteint 240 milliards de dollars en 2013, tandis que le chiffre pour l'équivalent sur Amazon s'est porté à 100 milliards de dollars, selon Forrester Research.
Son site de paiement, Alipay, offre des fonds d'épargne sur la toile avec des rendements plus élevés et des solutions de paiement en ligne et hors ligne.
Mais une telle domination est érodée par son rival Tencent, qui a déployé des services de paiement mobile via l'application de sa célèbre messagerie WeChat et empiété sur de nombreux services qui se chevauchent avec le portefeuille d'Alibaba. Les spécialistes considèrent que l'IPO à point nommé, puisque la valorisation actuelle pourrait atteindre son niveau maximum.
«La guerre de l'Internet mobile va battre son temps, mais il est trop tôt pour dire qui a une meilleure chance de tirer son épingle du jeu, laissant aux investisseurs la possibilité de parier sur Alibaba», a déclaré Li Zhi.
Pour Li Yi, le secrétaire général de l'Association chinoise de l'Internet mobile, les perspectives d'Alibaba ne sont pas si roses, car la société est en manque de points d'accès mobiles efficaces.
«Il est plutôt facile de passer des réseaux sociaux à l'e-commerce. Mais Alibaba a bien du mal à faire l'inverse», a-t-il fait remarquer.