Les autorités chinoises ont publié vendredi un plan de travail pour encourager les fusions et les réorganisations chez les producteurs nationaux de lait en poudre maternisé, en vue d'assurer le développement sain de l'industrie laitière en crise.
La question de la qualité et de la sécurité du lait maternisé en poudre représente un sujet clé ayant trait à la qualité de vie de la population, ainsi qu'un enjeu économique et social important, explique ce plan de travail publié par le Conseil des Affaires d'Etat et formulé conjointement par plusieurs départements gouvernementaux, dont la Commission nationale du développement et de la réforme et l'Administration générale des produits alimentaires et pharmaceutiques.
Selon le plan, les compagnies seront encouragées à se réorganiser par le biais d'opérations de fusion et d'acquisition. La Chine vise d'ici 2015 à former 10 grands conglomérats possédant chacun des recettes annuelles supérieures à 2 milliards de yuans (325 millions de dollars). D'ici 2018, le pays espère recenser trois à cinq conglomérats enregistrant chacun des revenus annuels de 5 milliards de yuans.
Le plan stipule plusieurs mesures politiques pour parvenir à ces objectifs, notamment l'adoption de règlements plus stricts en matière de production et d'accès à ce secteur, la simplification du processus d'approbation des opérations de fusion et d'acquisition, ainsi que le renforcement du soutien budgétaire et fiscal et du soutien financier aux fusions et acquisitions.
Le secteur chinois du lait en poudre maternisé s'est retrouvé impliqué dans une série de scandales de sécurité des aliments ces dernières années. En 2008, au moins six bébés sont morts, et de nombreux autres ont souffert de problèmes rénaux après avoir consommé du lait en poudre contenant de la mélamine.