Le président tchadien Idriss Dédy Itno a posé vendredi la première pierre pour la construction d'une deuxième cimenterie à la sortie nord de la capitale.
La nouvelle cimenterie aura une capacité de 5.000 tonnes, extensible à un million par an et nécessitera un investissement de près de 30 millions d'euros, financés par le Maroc. Qualifiée de 3ème génération, elle devra être opérationnelle d'ici quinze mois.
La cimenterie de N'Djaména viendra renforcer une première cimenterie mise en exploitation à Baoré, dans la région du Mayo Kebbi ouest, frontalière avec le Cameroun.
Construite par l'entreprise chinoise CAMCE sur un prêt contracté auprès d'Eximbank de Chine, la cimenterie de Baoré produit 200.000 tonnes par an, ce qui est loin très inférieur à la demande de plus en plus en croissant (plus de 700.000 tonnes par an) dans un pays en pleine transformation.
"La nouvelle cimenterie permettra au Tchad d'atteindre son autosuffisance en ciment et surtout de cesser toute importation", a déclaré Gata Ngoulou, ministre tchadien de l'Urbanisme, des Affaires foncières et de l'Habitat.
"Cette unité sera entièrement gérée par les ressources humaines tchadiennes qui seront formées au Maroc", a-t-il précisé.
Le chef de l'Etat tchadien, quant à lui, a salué cette cimenterie, premier projet financé par un partenaire africain.
"Il faut que les Africains se rendent compte que le moment est venu pour que le continent utilise ses propres moyens, ses propres compétences pour son développement", a-t-il indiqué.