Prévues pour fin 2014, les élections législatives en Tunisie passeront officiellement avant l'élection présidentielle, a appris vendredi Xinhua à l'issue d'une réunion du dialogue national tenue à Tunis et réservée à trancher cette question.
En effet, suite à un vote avec une majorité aux deux tiers, 12 partis politiques ont voté pour cet ordre de priorité alors que six autres ont donné la priorité à la présidentielle.
Il s'agit de la troisième réunion du dialogue national consacrée aux élections. Une flagrante divergence de points de vue a marqué les assises de ces réunions avant de trouver finalement un consensus quant à l'ordre de priorité des deux scrutins.
Ce consensus sur l'ordre de priorité des deux scrutins est survenu suite à des signaux de détresse lancés récemment par l'instance électorale (Instance supérieure indépendante pour les élections) voire même par des hauts responsables dont le président de la République Moncef Marzouki et le chef du gouvernement Mahdi Jomaa.
Pour l'ISIE, "la situation de flottement serait de nature à mettre en doute l'organisation des prochaines élections dans les meilleures conditions et dans les délais fixés", comme prononcé vendredi par le président de l'instance électorale Chafik Sarsar.
Ce dernier a déjà tiré la sonnette d'alarme appelant toutes les parties intervenantes (partis politiques, quartette parrainant le dialogue national et Assemblée constituante) à trancher cette question (priorité des scrutins) sachant que les électeurs seront invités à s'inscrire à partir du 23 juin.
Reste à fixer une date définitive et officielle pour les prochaines élections législatives et présidentielle.
Dans ce sens, "l'Assemblée constituante est le premier responsable de la définition de la date des élections, question qui n'est aucunement du ressort de l'Instance supérieure indépendante pour les élections", pour reprendre les propos de Chafik Sarsar.