Malgré un consensus dégagé il y a une semaine sur la séparation des élections présidentielle et législatives, les différentes parties prenantes au dialogue national en Tunisie n'ont pas réussi à trancher sur l'ordre de priorité des deux scrutins, selon le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT) Houcine Abassi.
Patron de l'un des organes du quartette parrainant le dialogue national, M. Abassi a annoncé samedi qu'"un dernier ultimatum sera donné aux présidents des partis politiques pour trouver un consensus en la matière", affirmant que la réunion de mercredi prochain sera déterminante là-dessus.
"Malgré le consensus dégagé lors des séances précédentes favorable à deux scrutins séparés, les divergences apparaissent de nouveau à la surface de savoir si l'élection présidentielle devance les élections législatives, ou vice versa", dit-il à l'issue de la réunion de ce samedi.
Admettant que les parrains du dialogue national "n'épargneront aucun effort pour débloquer la situation et rapprocher les points de vues politiques", M. Abassi a assuré que "soumettre cette affaire à l'Assemblée constituante reste actuellement hors de question".
"Ce n'est pas encore à l'ordre du jour", a-t-il dit, s'affichant confiant que "le consensus est encore jouable" pour parvenir à une résolution pour ainsi, a-t-il poursuivi, "donner au peuple l'assurance que les élections pourraient se tenir avant la fin de l'année en cours dicté par la Constitution".
Selon des sources, si les divergences sur l'ordre de priorité des deux scrutins persistent autour de la table du dialogue national, cette question serait transférée sous la coupole de la Constituante. Sinon, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) aura un important champ de manœuvre en la matière.