Ren Zhengfei, le fondateur du géant chinois des télécommunications Huawei, a annoncé lundi 29 septembre un plan d'investissement de 1,5 milliard d'euros en France, qui prévoit l'implantation de quatre centres de recherche et développement, ainsi qu'un renforcement de ses partenariats avec des entreprises de haute technologie, des PME et des start-up du secteur.
D'après le patron de Huawei, qui a rencontré à Paris le premier ministre français, Manuel Valls, lundi matin, ce plan serait ciblé sur trois ans, et concernerait essentiellement sur son activité de smartphones. Le géant chinois de la téléphonie cherche en effet à augmenter le nombre de ses fournisseurs européens, et il travaille déjà avec de grands groupes français, comme STMicro, qui lui fournit des composants pour ses smartphones.
Huawei espère pouvoir créer indirectement 2 000 emplois en France grâce à ces investissements, mais aussi d'y doubler ses propres effectifs à l'horizon 2018 en embauchant 650 salariés de plus. Huawei ne s'intéresse pas seulement à l'aspect technique, car il va également recruter plusieurs dizaines de spécialistes du design, afin que les smartphones de la marque « soient reconnaissables du premier coup d'œil », selon les mots mêmes de François Quentin, président de la société chinoise en France. Le 12 septembre, le géant chinois avait déjà inauguré son nouveau centre de recherche et développement européen Chipset et électronique embarquée à Sophia-Antipolis, à Nice, dans le Sud.
A la fin du mois de juillet, Huawei était le n°3 mondial des ventes de smartphones, avec des ventes quasiment multipliées par deux en un an, à 20,3 millions d'unités, qui lui permettent d'occuper 6,9 % des parts de marché derrière Apple et Samsung, qui possèdent respectivement 11,9 % et 25,2 %, mais qui sont tous deux en recul. Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 5,2 milliards d'euros en 2013 en Europe, et compte y employer au total 13 000 salariés d'ici 2017.