La Grèce a levé 812,5 millions d'euros au cours de la dernière vente de bons du Trésor effectuée mercredi, à un coût plus élevé que précédemment, sur fond d'incertitudes liées à la nouvelle donne politique, a indiqué l'Agence de gestion de la dette publique (PDMA) du pays.
La vente de mercredi était la première réalisée depuis l'entrée en fonctions du nouveau gouvernement de coalition dirigé par le parti de la gauche radicale Syriza.
Les bons à six mois se sont vendus à un taux d'intérêt de 2,75%, contre 2,3% lors de la vente similaire précédente qui a eu lieu en janvier.
Les analystes à Athènes attribuent le taux d'intérêt plus élevé à l'incertitude qui prévaut concernant la nouvelle politique économique que va mettre en oeuvre le gouvernement de Syriza et concernant le résultat de la renégociation qui va avoir lieu avec les créanciers de la Grèce au sujet de la gestion de la crise de la dette.
Ecartée des marchés internationaux depuis le début de la crise de la dette fin 2009, la Grèce dépend de prêts de sauvetage de plusieurs milliards d'euros consentis par l'Union européenne et le Fonds monétaire international pour rester à flots et restaurer la croissance.
En parallèle de ce plan d'aide financier international, Athènes suit un programme d'adjudication mensuelle de bons du Trésor à court terme pour lever des fonds supplémentaires.
Ce programme d'adjudication couvre les besoins du pays en ce moment, alors que le dernier passage en revue du programme de stabilité et de croissance de la Grèce, instauré dans le cadre des accords passés avec les bailleurs de fonds, est en attente depuis fin 2014 en raison des événements politiques dans le pays.