OMC : des engagements tenus et une forte contribution de la Chine

Selon le livre blanc publié jeudi qui porte sur la Chine et l'OMC, la politique d'ouverture menée par la Chine au cours des dernières décennies a non seulement permis de respecter les engagements pris auprès de l'OMC au moment de son adhésion mais a également offert au monde de nouvelles opportunités d'investissement.

Après son adhésion à l'OMC en 2001, la Chine a honoré l'ensemble de ses engagements relatifs à la politique de tarif douanier. Elle a notamment baissé ses droits de douane, augmenté le nombre de produits importés et amélioré son système de douane et l'environnement pour les investisseurs.

En 2010, la Chine avait tenu tous ses engagements de réduction des droits de douane sur les marchandises, faisant passer la moyenne des tarifs douaniers qu'elle pratique de 15,3% en 2001 à 9,8% en 2010. La Chine a de surcroît réduit ses barrières douanières non tarifaires, élargi l'accès à son marché intérieur et renforcé son système de protection légal au cours des dernières années.

Dans les cinq prochaines années, les experts estiment que la Chine importera 8 000 milliards de dollars de marchandises venant du monde entier et sera en mesure d'attirer 600 milliards de dollars d'investissements étrangers. Un tel scénario offrirait sans aucun doute de multiples opportunités pour les entreprises étrangères.

Selon le livre blanc, la Chine a contribué significativement au bon fonctionnement du système d'échange multilatéral.

« Pendant ces 15 années de présence de la Chine dans l'OMC, la période a été marquée par une acceptation et un engagement toujours plus grands dans le multilatéralisme », affirme Wim Muller, analyste auprès de l'International Law Programme de la Chatham House. Pour Wim Muller, les pratiques de la Chine au sein de l'OMC ont démontré que ce pays savait respecter la juridiction d'une entité judiciaire internationale, accepter ses conclusions et participer à ses procédures. « La Chine est devenue un membre enthousiaste de l'OMC », affirme-t-il.

Intitulé La Chine et l'Organisation mondiale du commerce, le livre blanc s'efforce de montrer que la Chine a, depuis son adhésion à l'OMC, accompli un grand travail pour revoir et réviser ses lois et régulations. Ce travail a concerné 2 300 lois, régulations et règles ministérielles au niveau du gouvernement central, et 190 000 politiques et régulations pour les échelons inférieurs au gouvernement central.

Mme Barshefsky, représentante américaine au commerce sous Bill Clinton, déclare à propos de la Chine : « Dans le cadre des négociations avec l'OMC, la Chine a ouvert son marché. Les États-Unis n'ont pas modifié leur système d'échange, ni aucun autre pays. Dans toutes les négociations de l'OMC, c'est le pays qui vient d'adhérer qui doit réformer son économie. » Ces 17 dernières années, la Chine a réalisé de grands efforts pour améliorer l'accès à son marché intérieur et pour aligner encore davantage ses politiques sur les règles du commerce multilatéral dans tous les domaines.

Au même moment, en tant que premier pays en développement du monde, les contributions de la Chine en faveur d'un système d'échange plus équilibré ont permis aux nations en développement de tirer plus d'avantages des négociations.

En fin d'année dernière, la Chine a annoncé que de nombreuses mesures seraient prises pour rehausser les plafonds de capitaux étrangers dans les secteurs de la banque, de la finance et de l'assurance. La Chine va accélérer l'ouverture de son secteur de l'assurance et ouvrir de nouvelles aires de coopération entre les marchés financiers chinois et étrangers. À de nombreuses occasions, le président chinois Xi Jinping s'est engagé à ce que la Chine s'ouvre encore davantage au monde extérieur : « Au cours des quarante dernières années, le peuple chinois a embrassé le monde à bras ouverts et a apporté sa part de contribution au monde. »

Par Li Yingqi, journaliste au Quotidien du Peuple