Près de 200 cultures d'OGM devraient passer des tests de biosécurité en Chine

192 espèces végétales génétiquement modifiées au total -dont deux espèces de maïs et une espèce de soja- devraient passer des évaluations de biosécurité du ministère de l'Agriculture et des Affaires rurales, ouvrant la voie à leur utilisation commerciale en Chine.

Le ministère a rendu public le 30 décembre une liste de ces organismes génétiquement modifiés pour solliciter l'opinion publique jusqu'au 20 janvier, et il leur attribuera des certificats de biosécurité si aucune objection n'est soulevée pendant cette période.

Selon le ministère, l'espèce de soja OGM, résistante aux herbicides, a été développée par l'Université Jiaotong de Shanghai et est adaptée à la culture dans le sud de la Chine. Les deux espèces de maïs OGM présentent quant à elles des qualités telles que la résistance aux insectes et aux herbicides.

Du soja récolté dans la province du Heilongjiang (nord-est de la Chine). (Lu Wenxiang / Xinhua)

Précédemment, le ministère avait décerné lors d'une démarche similaire en 2009 des certificats de biosécurité à une espèce de maïs génétiquement modifié et à deux espèces de riz OGM, mais aucune d'entre elles n'a été approuvée pour la production commerciale.

En revanche, selon le ministère, cependant, le coton OGM résistant aux insectes a été cultivé sur plus de 31 millions d'hectares en Chine, contribuant à réduire l'utilisation des pesticides de plus de 70%.

« Après avoir passé des évaluations de sécurité, les chercheurs et développeurs d'OGM doivent passer par d'autres procédures avant que les espèces OGM puissent être mises en service commercial et être disponibles sur le marché, y compris l'obtention de différents permis pour la production des semences et la production de l'espèce », a indiqué Wang Xiping, professeur de sciences de la vie à l'Université normale de Beijing.

L'opinion académique a généralement admis que les produits OGM sont sûrs, a-t-elle dit, mais les normes d'évaluation de la sécurité variaient selon les pays. Selon Mme Wang, la technologie des OGM contribue à améliorer la qualité des cultures, notamment en les rendant plus productives et plus résistantes aux insectes, et protège donc l'environnement grâce à une utilisation réduite de pesticides et d'engrais.

D'après le ministère, à ce jour, de toutes les espèces agricoles, seuls le maïs et la papaye OGM ont été approuvés pour la plantation commerciale en Chine, tandis que certaines plantes OGM telles que le soja et le maïs sont autorisées à être exportées vers la Chine comme matériau pour la transformation alimentaire.

Tous les produits OGM disponibles sur le marché intérieur ont passé des évaluations de sécurité strictes et sont sûrs, a ajouté le ministère, qui encourage la recherche scientifique et le développement dans la technologie des OGM, mais reste prudent dans sa commercialisation. Les efforts de promotion commerciale se concentreront d'abord sur les espèces agricoles qui ne peuvent pas être consommées, comme le coton, et les produits utilisés comme aliments de base, y compris le riz et le soja, viendront enfin, a encore indiqué le ministère.

En Chine, la recherche sur les cultures d'OGM a commencé dans les années 1980. Elle est parmi les plus anciennes au monde, et des percées dans la recherche et le développement d'espèces d'OGM, telles que le riz résistant aux insectes, le blé résistant à la sécheresse et le soja résistant aux herbicides, ont été réalisées en ces dernières années.