Dernière mise à jour à 16h15 le 17/04
Les investisseurs étrangers restent optimistes au sujet de la Chine, et il n'y aura pas de retrait à grande échelle des investissements étrangers du marché malgré l'épidémie de nouveau coronavirus, a déclaré le 16 avril le ministère du Commerce.
Selon Gao Feng, porte-parole du ministère, qui s'est exprimé lors d'un point hebdomadaire, bien que l'épidémie ait eu un certain impact sur les entreprises étrangères opérant en Chine, dans l'ensemble, il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais de retrait à grande échelle des investissements étrangers du marché. Les investisseurs étrangers n'ont pas modifié leur confiance dans leur développement commercial à long terme sur le marché chinois, a-t-il ajouté.
A la date du 14 avril, 72,8% des 8 700 grandes entreprises étrangères interrogées avaient indiqué un taux de reprise des activités commerciales de plus de 70%. C'est 0,9 point de pourcentage de plus par rapport à la semaine dernière, a indiqué le ministère.
Au cours du week-end, Forbes a rapporté les propos du conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, selon lequel les États-Unis inciteraient leurs entreprises à quitter la Chine « avec un passage en charges complet et immédiat ». Le Japon a également annoncé qu'il dépenserait jusqu'à 2,2 milliards de dollars pour déplacer certaines usines d'entreprises japonaises à l'étranger, soit de retour au Japon, soit dans les économies d'Asie du Sud-est.
Gao a toutefois souligné que de nombreuses entreprises japonaises ont exprimé leur confiance dans le marché chinois et leur volonté d'y investir davantage. De même, selon une étude récente préparée par la Chambre de commerce américaine dans le sud de la Chine, 75% des entreprises américaines interrogées ont déclaré qu'elles ne changeraient pas leurs plans de réinvestissement indépendamment de l'impact de l'épidémie.
« La Chine reste un endroit prisé pour les investissements étrangers », a déclaré M. Gao. « Face aux défis mondiaux, la Chine est disposée à renforcer sa coopération avec toutes les parties et à travailler avec elles pour garantir l'ouverture, la stabilité et la sécurité de la chaîne d'approvisionnement mondiale ».
Malgré la contagion, certaines multinationales ont même accéléré leur rythme d'investissement en Chine. Le constructeur électrique américain Tesla Inc a ainsi ouvert le 16 avril son magasin virtuel sur le site chinois Tmall, un nouveau signe de sa présence accrue dans le pays après le déploiement de son Model 3 fabriqué localement. Les clients de Tmall, qui fait partie du géant du commerce électronique Alibaba Group, peuvent réserver un essai routier des véhicules Tesla Model S, Model X et Model 3 via le site et acheter des accessoires, tels que des chargeurs de batterie à usage domestique, a de son côté indiqué Tmall dans un communiqué.
Selon Anne Richards, PDG de Fidelity International, une société de gestion de placements basée aux États-Unis, « La Chine a été l'un des principaux moteurs de la croissance économique mondiale au cours des dernières années. Nous comptons sur la Chine pour aider à sortir l'économie mondiale des difficultés ». Le plan d'affaires à long terme de l'entreprise et son engagement envers la Chine sont inchangés, a également déclaré Mme Richards lors du China Development Forum.
Le géant américain de la vente au détail Costco a également annoncé qu'il ouvrirait son deuxième magasin sur le continent chinois, et la société japonaise Toyota Motor Corp a annoncé qu'elle construirait une nouvelle usine de véhicules électriques à Tianjin, dans le nord de la Chine.