Dernière mise à jour à 13h19 le 24/07
En Chine, la reprise économique et la stabilité de l'emploi sont devenues les principales priorités pour le second trimestre 2020. Selon les experts, le gouvernement chinois cherche de ce fait à couvrir les risques liés à la faible demande extérieure due aux retombées de l'épidémie de nouveau coronavirus.
« Le gouvernement accordera la priorité absolue à la stabilisation de l'emploi et à l'amélioration de la condition de vie de la population », a ainsi déclaré le ministre des Finances Liu Kun, dans un communiqué publié le 21 juillet par le ministère chinois des Finances.
Du premier trimestre au second trimestre 2020, le nombre de demandeurs d'emploi est passé de 526 000 à 743 000, ce qui a permis de réduire l'écart entre l'offre et la demande d'emploi de 850 000 à 746 000, soit une baisse de 12, 2 %. Le rapport entre l'offre et la demande est ainsi devenu plus équilibré. En outre, l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi et de postes de recrutement reflète la vitalité du marché chinois et indique une reprise rapide de l'économie réelle.
Grâce à un large éventail de mesures fiscales, notamment la réduction des taxes et redevances, les investissements dans les infrastructures, les prestations sociales et le soutien à l'emploi, l'économie chinoise s'est progressivement redressée depuis le deuxième trimestre 2020. En inversant la baisse de 6,8 % du premier trimestre, le taux de croissance du PIB du deuxième trimestre a rebondi à 3,2 % par rapport à l'année précédente.
Liu Kun a aussi souligné la nécessité de mettre en œuvre davantage de mesures anticycliques fortes et de mesures budgétaires proactives, même si les principaux indicateurs économiques ont déjà montré des signes de reprise en Chine et que l'épidémie a été bien contrôlée au niveau national.
« La reprise de la Chine est encourageante, mais elle est loin d'être une mission accomplie », a noté Shaun Roache, économiste en chef pour l'Asie-Pacifique chez S&P Global Ratings. Pour M. Roache, la demande stimulée par la relance n'a pas encore cédé le pas à la consommation des ménages, qui sera le futur moteur de la croissance. « Tant que ce ne sera pas le cas, la reprise de la Chine restera déséquilibrée et vulnérable aux chocs », a-t-il averti.